"Ils ont été humiliés": Robert Bourgi commente la dernière rencontre entre Trump et cinq chefs d’État africains à Washington
Début juillet 2025, le président américain, Donald Trump, a reçu à la Maison-Blanche les présidents du Liberia, de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, du Sénégal et du Gabon. Le milliardaire républicain a discuté avec ses hôtes des questions commerciales, d'investissement et de sécurité.
Lors de cette rencontre, l’attitude de Donald Trump à l’égard des cinq dirigeants a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
En effet, avant de laisser la parole à ses invités, Trump leur a demandé d’énoncer leur nom et celui de leur pays, comme s’il ne connaissait pas les chefs d’État présents.
Ils « ont été ridiculisés, humiliés, bafoués et piétinés »
Quand ils ont finalement pris la parole, le républicain est intervenu pour leur demander d’aller plus vite, sans vraiment faire preuve de tact. C’est le président mauritanien El Ghazouani qui a surtout été victime de cela. Alors qu’il évoquait les opportunités d’investissement dans son pays et sa position stratégique, Trump l’a sèchement interrompu, secouant la tête, lui demandant d'aller plus vite.
Le président américain a également fait une remarque déplacée sur le niveau de langue du président libérien, Joseph Boakai. Le comble de tout ceci, c’est la photo de famille, où l'on voit Donald Trump assis comme un maître, devant les cinq chefs d’État, debout et bien alignés derrière lui, tels des élèves.
Pour Robert Bourgi, ces chefs d’État « ont été ridiculisés, humiliés, bafoués et piétinés ». « Mais à travers eux, c’est l’Afrique dont ils devaient brandir les couleurs, qui a été piétinée », a pesté l’avocat et conseiller politique franco-libanais, dans un entretien accordé à la chaîne YouTube H5 Motivation.
Le seul dirigeant qui a su tirer « son épingle du jeu, c’est le Libérien »
Il dit avoir ressenti une « profonde tristesse et une honte pour la dignité et la fierté de l’Afrique ». Le seul dirigeant qui, d’après lui, a su tirer « son épingle du jeu, c’est le Libérien ». « Il a montré au monde que Trump est un ignare. Il a dit : 'Monsieur le Président, vous oubliez que nous sommes anglophones depuis un siècle et demi et qu’avant cela on a parlé votre langue ? », a rappelé Robert Bourgi.
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