Des centaines de camions immobilisés sur l'axe Méiganga-Ngaoundéré ont été violemment dégagés par les forces armées dans la nuit du samedi 6 décembre, entraînant d'importants dégâts matériels et humains. Cette intervention musclée met fin à un blocage de quatre jours, mais déclenche une nouvelle escalade du conflit avec les transporteurs.

🛑 Quatre Jours de Blocage suite à un Coup de Colère

Depuis le 4 décembre, une centaine de poids lourds bloquait la nationale n°1 à l'entrée de Méiganga. Ce mouvement de protestation avait été déclenché par une altercation entre un chauffeur et un gendarme, provoquant la colère générale au sein de la corporation.

Les revendications des camionneurs, restées sans réponse malgré les tentatives de négociation des autorités locales, étaient les suivantes :

1. La suspension de plusieurs postes de contrôle jugés abusifs.
2. La libération des camionneurs et conducteurs de moto arrêtés et emprisonnés lors de la crise post-électorale.
3. La fin des tracasseries et du harcèlement policier sur l'ensemble du territoire national.

💥 Intervention Forcée et Dégâts Conséquents

Face au maintien du blocage, les forces de l'ordre ont procédé au dégagement forcé des véhicules à l'aide d'engins lourds de type Caterpillar.

Le bilan de cette opération punitive est lourd :

1. Camions renversés et détruits.
2. Chauffeurs blessés.
3. Marchandises endommagées.

L'objectif de rétablir la circulation a été partiellement atteint, avec une reprise timide du trafic permettant le passage des bus de transport en commun.

🚨 Vers une Pénurie ? Les Transporteurs Annoncent la Grève Totale

En réaction à la destruction de leurs outils de travail, les transporteurs ont annoncé une cessation totale de leur activité à partir du lundi 8 décembre.

Les camionneurs, exaspérés par l'intervention de l'armée, envisagent de poursuivre leur mouvement de crise. Cette grève illimitée menace de provoquer de graves perturbations dans l'approvisionnement du Sud du pays, alertant sur les potentielles conséquences économiques et sociales de cette escalade.