L'ancien président béninois Boni Yayi est sorti de son mutisme via une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux. Il y lance de sérieuses accusations contre son successeur, Patrice Talon, en lien avec la perspective de l'élection présidentielle de 2026.

M. Yayi reproche notamment à Patrice Talon de mener une "politique d'exclusion systématique de l'opposition". Il affirme que son parti, Les Démocrates, fait l'objet d'un "plan de déstabilisation", accusant le camp présidentiel de tenter de débaucher ses députés et hauts responsables.

L'ancien chef d'État rappelle que, selon lui, "depuis 2016, l'opposition a été systématiquement exclue de toutes les élections, sauf en 2023", des pratiques qui "fragilisent l'édifice démocratique".

Évoquant son entretien à huis clos avec le président Talon le 24 octobre dernier, Boni Yayi a déclaré avoir conclu que son successeur "renonce progressivement à faire du Bénin un État de droit et de démocratie" et qu'il "ne veut plus d’opposition".

Les dernières accusations de Boni Yayi portent sur le débauchage d'élus et de personnalités de son parti par la majorité, un stratagème qui aurait pour but, selon lui, d'anéantir l'opposition.

En réaction, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Houngbédji, a qualifié les propos de l'ancien président de "pathétique". Interrogé par RFI, il a ajouté que "Monsieur Boni Yayi fait du Mister Yayi et refuse d’assumer ses responsabilités dans la crise qui secoue son parti". Pour sa part, Boni Yayi a conclu sa