Cameroun / Présidentielle 2025 : le gouvernement lance un appel à l’endroit des acteurs politiques et de la société civile
Le mercredi 15 octobre 2025, le gouvernement du Cameroun a mis en garde contre les proclamations prématurées des résultats de l’élection présidentielle du dimanche 12 octobre 2025.
En effet, à travers un communiqué officiel, le ministre de la Communication porte-parole du gouvernement, René Emmanuel Sadi, a dénoncé la proclamation par certains leaders politiques, des résultats du scrutin sur les réseaux sociaux alors qu’ils n’ont pas encore été proclamés par les institutions compétentes.
Selon le ministre, ces agissements vont à l’encontre des textes en vigueur.
Il a rappelé que, conformément au Code électoral seul la Conseil constitutionnel est habilitée à proclamer les résultats de l’élection présidentielle et ce dans un délai maximum 15 jours.
Face à certaines actions observées ces derniers jours suite au scrutin du 12 octobre, l’exécutif du Cameroun a appelé les acteurs politiques, la société civile et médias au respect du Code électoral.
« Au lendemain du scrutin présidentiel du 12 octobre 2025 qui vient de s’achever dans le calme, certains leaders politiques, quelques citoyens, ainsi que des médias conventionnels et des réseaux sociaux, se sont empressés de proclamer ce qu’ils estiment être les résultats de ce scrutin.
Bien plus, un des candidats en lice s’est autoproclamé vainqueur, à travers les réseaux sociaux; ce qui contrevient inopportunément aux textes en vigueur en la matière.
Aussi, le Gouvernement de la République tient-il à rappeler que le déroulement des processus électoraux et référendaires, est régi au Cameroun par la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant Code Électoral, modifiée et complétée par la loi
Nº2012/017 du 21 décembre 2012 et la loi N°2019/005 du 25 avril 2019.
Par ailleurs, l’article 137 du Code Électoral dispose que « le Conseil Constitutionnel arrête et proclame les résultats de l’élection présidentielle dans un délai maximum de quinze (15) jours, à compter de la date de clôture du scrutin ».
L’article 62 de la même loi dispose que, dans l’intervalle, la Commission locale de chaque bureau de vote adresse dans un délai de quarante-huit (48) heures, un procès-verbal de toutes les opérations du scrutin à la Commission départementale de supervision, ou le cas échéant, à la Commission communale de supervision territorialement compétente.
Par la suite, la Commission départementale de supervision adresse à son tour, ses travaux à la Commission nationale de recensement général des votes dans un délai de soixante-douze (72) heures.
Quant à la Commission nationale de recensement général des votes, elle dispose, conformément aux termes de l’article 69, de cinq (05) jours, pour procéder au décompte général des votes, au vu des procès-verbaux et des pièces annexes transmis par les Commissions départementales de supervision.
Au terme de ses travaux, la Commission nationale de recensement général transmet son rapport au Conseil Constitutionnel, qui, dans un délai maximum de cinq (05) jours, procède à la proclamation des résultats du scrutin.
Il importe de préciser, qu’à chacune de ces étapes, et conformément à la loi, les candidats à l’élection concernée sont dûment représentés.
C’est dire que, toute démarche contraire au respect de ce processus, constitue une atteinte grave à la réglementation en vigueur au Cameroun, avec toutes les conséquences de droit qui s’ensuivent.
Le Gouvernement de la République en appelle par conséquent, au sens civique et patriotique des acteurs politiques et de la société civile, de même qu’à celui des professionnels des médias, y compris ceux intervenant à travers les réseaux sociaux, en vue du strict respect du Code Électoral de notre pays.
Enfin, le Gouvernement de la République invite instamment les Camerounaises et les Camerounais à continuer de faire preuve de maturité, de responsabilité et de sérénité, dans l’attente de la publication des résultats de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, par le Conseil Constitutionnel, qui en a la compétence exclusive. »
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