Djibouti: l'opposition réagit à la levée de la limite d'âge pour être candidat à la présidentielle
L'Assemblée nationale de Djibouti a voté unanimement ce lundi 27 octobre pour supprimer la limite d’âge de 75 ans pour les candidats à la présidentielle. Ce vote ouvre la voie à une éventuelle candidature du président Ismaïl Omar Guelleh, âgé de 77 ans, à l’élection d’avril 2026.
Le chef de l’État de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh, peut désormais, soit organiser un référendum, soit demander un second vote de l’Assemblée sur cette révision constitutionnelle, déjà prévu le 2 novembre, selon l’AFP.
Alexis Mohamed, ancien conseiller du président djiboutien, qui avait annoncé en septembre sa démission en critiquant un « recul démocratique » et une « gestion clientéliste » du pays, dénonce lui un « putsch » législatif de la part d’un Parlement, selon lui, « illégitime ». Il réclame un référendum.
« Ceci n'est pas une révision constitutionnelle, c'est un braquage plutôt institutionnel, parce que ces parlementaires sont avant tous les choix d'un homme et non issus du suffrage populaire. Bien qu'il y ait un semblant de vote, c'est le président actuel lui-même qui effectue la liste de tous les députés. Sans sa validation, aucun député n'est malheureusement élu, si j'ose dire », explique Alexis Mohamed.
« En ce qui concerne la nouvelle révision de la Constitution, qui est approuvée juste pour son propre intérêt, je lui propose qu'il la fasse passer en deuxième étape par voie référendaire. On verra, confie-t-il. Je le mets au défi, justement, de se confronter à l'expression populaire pour mesurer justement s'il va y avoir un rejet ou s'il va y avoir une popularité, comme en prétend aujourd'hui l'Assemblée nationale. »
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