Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a annoncé son intention d'organiser des rencontres à Genève avec les deux factions belligérantes au Soudan. L'objectif est de trouver une issue à la guerre qui oppose l'armée soudanaise aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) depuis avril 2023.

Cette annonce a été faite jeudi par M. Guterres lors d'une interview accordée à la chaîne saoudienne Al-Arabiya.

1. Nature des discussions : Pour l'heure, aucune date n'est fixée, et l'ONU envisage des « discussions techniques » destinées à « ouvrir la voie à quelque chose de plus productif », selon Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général. L'ONU espère pouvoir convaincre les deux parties d'avancer.
2. Accès humanitaire : M. Guterres a également indiqué que l'ONU s'était vu promettre un accès « très proche » à El-Facher, dernière ville de la région du Darfour à être tombée sous le contrôle des FSR en octobre.

Atrocités et contexte régional

M. Guterres a pointé du doigt les FSR comme étant les responsables des « pires atrocités » commises dans le conflit, notamment à El-Facher où des massacres, des viols et des pillages ont été rapportés.

L'annonce de l'ONU intervient alors que le Secrétaire général se trouvait à Ryad, où il a rencontré le dirigeant de facto du royaume, le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L'Arabie saoudite est un acteur clé de la médiation, faisant partie du groupe dit du Quad (avec les États-Unis, l'Égypte et les Émirats arabes unis), et a intensifié ses efforts pour la paix. Elle a notamment sollicité l'implication du président américain Donald Trump.

Le conflit au Soudan a déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes, entraîné le déplacement de douze millions d'habitants et plongé le pays dans une crise humanitaire majeure.