Mali : ouverture permanente des stations-services
En même temps que l’ouverture 24h/24 de toutes les stations- services, le gouvernement malien a annoncé une série de mesures d’urgence destinées à atténuer la grave pénurie de carburant qui paralyse le pays depuis plusieurs semaines.
Un arrêté interministériel, signé à Bamako le 30 octobre 2025, instaure désormais l’ouverture continue des stations-services et renforce le contrôle de la distribution des produits pétroliers.
Le texte impose à toutes les stations-services du territoire de rester ouvertes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, jusqu’à nouvel ordre.
L’objectif est d’assurer un approvisionnement régulier des populations, dans un contexte marqué par de fortes perturbations logistiques et des attaques de groupes armés sur les principaux axes d’approvisionnement.
Les distributeurs devront par ailleurs communiquer chaque semaine leurs stocks au ministère du Commerce, en précisant les quantités reçues et vendues pour chaque type de carburant.
Cette mesure vise à renforcer la transparence et à prévenir les pratiques spéculatives observées ces dernières semaines.
Le gouvernement interdit également la vente de carburant en bidons ou récipients, devenue fréquente sur le marché informel.
Une dérogation est toutefois accordée pour les usages professionnels ou domestiques, tels que l’alimentation de groupes électrogènes, à condition de présenter un justificatif d’activité.
Les forces de sécurité et de protection civile sont chargées de veiller à l’application de ces dispositions et à la sécurité des points de vente.
L’exécution de l’arrêté relève conjointement des directions du Commerce, des Mines, de l’Office malien des produits pétroliers, ainsi que de la police et de la gendarmerie.
Cette décision intervient alors que le pays traverse une crise énergétique sans précédent, aggravée par le blocus d’axes routiers par des groupes affiliés à Al-Qaïda.
Selon les autorités de transition, ces mesures visent à « assurer la continuité de la vie économique » et à « combattre le marché noir», où le litre d’essence, officiellement fixé à 775 francs CFA (environ 1,20 euro), se vend parfois plus du double dans certaines localités.
En adoptant cet arrêté, le gouvernement malien entend stabiliser la distribution du carburant et rétablir une forme de normalité économique dans un contexte d’insécurité et de dépendance accrue aux importations régionales.
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