RDC : La SNEL « incapable d'opérer dans les zones occupées » et un déficit énergétique colossal, selon le ministre
Le ministre des Ressources hydrauliques et électricité, Aimé Sakombi Molendo, a dressé un tableau préoccupant de la situation énergétique en République Démocratique du Congo devant le Sénat. Il a notamment souligné l'incapacité de la Société nationale d’électricité (SNEL) à maintenir ses activités dans les zones de l'Est du pays.
Selon le ministre, la SNEL ne peut plus opérer dans les zones « illégalement occupées par les RDF du Rwanda et leurs supplétifs des AFC/M23 » après avoir perdu le contrôle des barrages hydroélectriques Ruzizi 1 (29,8 MW) et Ruzizi 2 (24 MW). Cette situation a conduit au déplacement et à la prise en charge de plusieurs agents de la société.
De plus, cette occupation empêche la RDC de participer aux activités techniques de projets énergétiques régionaux majeurs, comme ceux coordonnés par le NELSAP (Projet multinational d’interconnexion des réseaux électriques des pays de lacs équatoriaux du Nil).
Abordant la question de la desserte, le ministre a révélé un déséquilibre structurel majeur entre l'offre et la demande en électricité.
Le ministre a précisé que si l'on considère l'intégralité du territoire, le déficit national global dépasse les 20 000 MW.
Malgré l'urgence, Aimé Sakombi Molendo a réaffirmé que le complexe hydroélectrique d’Inga reste le « pilier central » de la politique énergétique. Il est perçu comme l'atout stratégique qui pourrait faire de la RDC une puissance énergétique mondiale.
Toutefois, reconnaissant qu'Inga est un chantier de « long terme », le gouvernement déploie un « véritable mix énergétique pragmatique » incluant :
Pour augmenter rapidement l'accès à l'électricité, le ministre a conclu en annonçant que, via l'ANSER et le financement de 100 nouvelles centrales, 26 d'entre elles devraient être opérationnelles d'ici décembre, permettant à 1 million de Congolais supplémentaires d'avoir accès à l'électricité.
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