Formant une chaîne serrée, main dans la main et avançant au rythme de l'hymne national du pays, presque 5 000 individus ont pris part à cette marche orchestrée par les députés de l'opposition dans les rues de Bangui.« Non au troisième mandat », était l’un des nombreux slogans affichés sur les pancartes levées par les protestataires. « En fin de deuxième mandat, il manigance avec l'argent public pour faire croire que c'est le peuple qui réclame un troisième mandat. » En fin de compte, c'est une triomphe pour le peuple centrafricain, n'est-ce pas ? Car 90 % des individus qui ont parcouru les trois kilomètres reliant le pont Jackson au monument de Boganda ce matin, je répète, 90 %, sont des jeunes hommes et femmes, tandis que les adultes ne représentent pas plus de 10 %.Ainsi, cela indique que la jeunesse est aujourd'hui pleinement consciente de sa situation et sait aussi qu'on veut lui faire peur avec un rouleau compresseur fait de Russes, de Wagner et de requins. Pourtant, la jeunesse centrafricaine a refusé », affirmait Martin Ziguele, Président du parti MLPC qui fait partie du bloc d'opposition BRDC.Au cours de cette manifestation de trois kilomètres, les contestataires du régime actuel ont critiqué ce qu'ils perçoivent comme des défaillances, en particulier dans le domaine social, tout en condamnant les menaces exercées par le groupe Wagner. La République Centrafricaine fait face à une rareté de l'eau sans égal, associée à un système de santé et d'éducation défaillant.
« Jusqu'à Bangui, on évoque le souci des maîtres de parents, c'est tellement préoccupant alors que nous avons les professeurs à la tête du pays, donc en théorie, ils devraient être les premiers à gérer la situation du système éducatif centrafricain. Toutefois, il est regrettable de constater que ce système éducatif ne fonctionne pas. » En résumé, tout ce que la population centrafricaine subit actuellement est perçu de notre position au BRDC. En d'autres termes, les dirigeants du BRDC ont pris la décision de mobiliser les citoyens pour mettre fin au président Touadera et empêcher un troisième mandat. Samson NGAÏBONA, SG du PCUD, a expliqué.
Le Bloc Républicain pour la défense de la Constitution s'engage également à intensifier la pression par le biais de manifestations de force dans les jours et mois prochains, jusqu'à ce que le pouvoir actuel montre des signes d'affaiblissement.
Auteur: Andy ivoirematin
Publié le: Samedi 05 Avril 2025
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