Une pétition va être lancée le mercredi 22 juin prochain au cours d’une grande cérémonie à l’hôtel Belle Côte, en vue de recueillir des signatures en faveur de la libération de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, actuellement en jugement à La Haye. L’information a été donnée en fin de matinée, ce jeudi 16 juin 2016, au domicile de l’écrivain Bernard Dadié, initiateur de ladite pétition, conjointement avec le togolais Joseph Kofigoh.

Avant cette date, Bernard Dadié qui a ouvert la série d’explications sur cette initiative a exprimé toute sa volonté de voir Laurent Gbagbo recouvrer la liberté car sa place n’est pas en prison. Laurent Gbagbo libre, c’est selon lui, l’expression de la justice. Le centenaire a soutenu que le recomptage des voix qu’avait proposé Laurent Gbagbo en 2010, était une voie de raison. Il a imagé cela par le jeu de la toupie au cours d’une fête scolaire à Grand Bassam en son temps. Quand deux protagonistes contestaient le résultat d’un jeu, raconte-t-il, on procédait à un recomptage.

A sa suite, son porte-parole Harding Samuel s’est exprimée sur les motivations réelles qui ont donné naissance à ce projet. Il a dit attendre 22 millions de signatures, rien qu’en Côte d’Ivoire, relevant que depuis cette annonce, des coups de fil viennent de tous les milieux qui sont favorables à cette initiative. Et qu’en plus, avec le temps, les Ivoiriens de toute obédience devraient adouber cette pétition. « Nous n’avons aucune idée belliqueuse derrière la tête. Nous voulons que la paix revienne dans notre pays et que les Ivoiriens, comme par le passé, se parlent en frères. Nous ne voulons plus de cette distinction entre le Nord et le sud, entre l’Ouest et l’Est. C’est pour cela que nous avons décidé de faire cette pétition. Nous savons que si le président Laurent Gbagbo est libéré, cela va apporter la paix et la réconciliation dans notre pays. A tous ceux qui ont peur de la libération du président Laurent Gbagbo, nous leur demandons de ne pas avoir peur parce qu’il ne viendra pas avec un esprit revanchard. Il viendra pour réconcilier tous les enfants de ce pays où il y avait l’hospitalité et l’amour du prochain», a ajouté M. Harding.

Le ministre Alphonse Douati, secrétaire général du Fpi (pro-Sangaré) a, quant à lui, précisé que la pétition sera diffusée en deux versions (électronique et papier). Elle circulera aussi bien en Côte d’Ivoire que dans le monde entier. L’ancien ministre de l’Agriculture de Laurent Gbagbo a répondu également à une question relative au caractère non contraignant de cette pétition au niveau de la Cpi. « La contrainte n’est pas la question. La question est de savoir si oui ou non dans le monde, les citoyens auront la liberté de s’exprimer (à travers cette pétition) », explique-t-il avant de déclarer que l’Onu et les décideurs du monde seront informés des résultats obtenus.

Quant à savoir si la division au sein du Fpi et du Cojep ne sera pas contre-productive, Samuel Harding a dit être persuadé que même au sein des ailes dissidentes, ils sont nombreux à souhaiter la libération de Gbagbo et Blé Goudé. C’est cela l’essentiel, selon lui.

Une fois n’est pas coutume, Hyacinthe Nogbou, 1er secrétaire du Cojep (reconnu par Blé Goudé) s’est affiché aux côtés de dignitaires du Fpi tels Sangaré Abou Drahamane, Amon Agoh Marthe, Maurice Lorougnon, l’ex-député de Ouragahio, Boli Gaoudi Saturnin. Autre figure politique présente au domicile de Dadié, Innocent Anaky Kobénan, président-fondateur du Mfa. Joseph Kokou Kofigoh était absent mais il est annoncé à la cérémonie de mercredi prochain.

Source : connectionivoirienne.net