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Féminisme et solitude : à 63 ans, Kate Mulvey raconte comment « le féminisme a ruiné sa vie »

Auteur: ivoirematin

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Féminisme et solitude : à 63 ans, Kate Mulvey raconte comment « le féminisme a ruiné sa vie »

Le témoignage de la journaliste britannique Kate Mulvey, relayé par le média Trait d’Olympe, relance un débat brûlant : le féminisme aurait-il, à force de prôner l’indépendance absolue, conduit certaines femmes à la solitude ? Entre regrets personnels et polémique collective, le sujet divise.

Un cri du cœur qui secoue les réseaux

« J’ai gagné une carrière, j’ai perdu une vie à deux. »

Ces mots signés Kate Mulvey, 63 ans, résonnent bien au-delà du Royaume-Uni. Dans une tribune publiée en 2024 dans The Daily Mail, la journaliste confie son désarroi : après des décennies passées à défendre l’indépendance féminine, elle réalise qu’elle a peut-être confondu liberté et isolement.

« On nous a appris à faire l’amour comme des hommes, mais cela m’a vidée », écrit-elle, évoquant ses relations superficielles et sa difficulté à construire un lien durable.

Pour Mulvey, l’idéologie féministe qu’elle a embrassée dans sa jeunesse l’aurait poussée à mépriser les hommes, à « confondre égalité et domination », jusqu’à se retrouver seule, sans mari ni enfants.

Trait d’Olympe ravive le débat

Le média Trait d’Olympe, basé à Montréal et connu pour ses analyses sociétales tranchées, a récemment remis ce témoignage sous le feu des projecteurs.

Dans un post Instagram devenu viral, la rédaction y voit le symptôme d’une “misandrie galopante” :

« Kate a troqué la féminité contre une caricature guerrière, plutôt que de choisir la réciprocité. »

Un ton direct, presque provocateur, qui a séduit une partie du public — notamment parmi la génération Z — mais aussi suscité une vague de critiques.

Féminisme mal compris ou liberté mal vécue ?

Pour les défenseurs du féminisme, cette lecture est réductrice. Ils rappellent que le mouvement ne prône pas la haine des hommes, mais la liberté de choix : celle de s’épanouir seule ou à deux, sans contrainte sociale.

« Ce n’est pas le féminisme qui isole, c’est une société qui valorise la performance plutôt que le lien humain », estime une sociologue du genre citée par The Guardian.

D’autres y voient toutefois une alerte sincère : la course à la réussite et le rejet des codes affectifs traditionnels auraient, pour certaines, vidé la notion de liberté de son sens profond.

Une réflexion générationnelle

Le cas de Kate Mulvey dépasse son expérience individuelle. Il incarne le tiraillement d’une génération de femmes élevées dans la conquête, mais confrontées aujourd’hui à une forme de fatigue émotionnelle.

Face à elles, la jeune génération, témoin des regrets de leurs mères, semble chercher une voie plus nuancée — un féminisme réconcilié, qui valorise autant la force que la vulnérabilité.

Auteur: ivoirematin
Publié le: Samedi 25 Octobre 2025

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