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Le FIRCA et l’APROMAC poussent à la deuxième transformation de l’hévéa pour doper la filière

Auteur: Ivoirematin

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Le FIRCA et l’APROMAC poussent à la deuxième transformation de l’hévéa pour doper la filière

Le Fonds interprofessionnel pour la recherche et le conseil agricoles (FIRCA) et l’Association des professionnels du caoutchouc naturel de Côte d’Ivoire (APROMAC) tirent la sonnette d’alarme : malgré sa position de premier producteur africain et troisième mondial d'hévéa (plus de 1,7 million de tonnes), la Côte d’Ivoire voit sa rentabilité limitée par la faible transformation locale de sa production.

L'urgence d'une transformation stratégique

Une étude récente, présentée lors d'un atelier à Grand-Bassam, a confirmé qu'une deuxième transformation du caoutchouc est désormais une « nécessité stratégique, économique et sociale ».

  1. Le constat: Bien que la première transformation (production de caoutchouc granulé) soit bien développée avec 41 usines en activité, la production nationale est majoritairement exportée après ce stade.
  2. Le déficit de valeur ajoutée: Selon M. Ehouman Moulokoni John Anderson du FIRCA, la valeur ajoutée reste faible. L'étude révèle qu'à peine 0,1 % de la production nationale (environ 2 000 tonnes par an) est transformée localement pour aboutir à des produits finis (principalement des matelas).
  3. L'impératif industriel: M. Jacques Datté, du ministère de l'Agriculture, a soutenu que la transformation locale est un impératif stratégique pour renforcer la souveraineté industrielle et réduire l’exposition aux fluctuations des marchés internationaux.

Les recommandations pour l'accélération

Pour surmonter les difficultés de la deuxième transformation et atteindre l'objectif d'accroissement, l'étude pilotée par Kouamé N’Da Valery a formulé plusieurs recommandations clés :

  1. Soutien Structurel: Surmonter les défis liés au financement, à la formation, à l’accès aux marchés et à la structuration des acteurs.
  2. Partenariats: S'inspirer des stratégies asiatiques et favoriser les partenariats public-privé (PPP).
  3. Qualité et Formation: Améliorer la qualité de la production via la formation des agents techniques à la récolte du latex.
  4. Développement d'Entreprises: Créer des entreprises de transformation au profit des groupes de producteurs locaux.
  5. Sécurisation des Investissements: S’assurer de l’existence de débouchés commerciaux pour les produits finis avant tout investissement en usine.

L'étude devrait prochainement déboucher sur la création d’un catalogue illustré présentant les produits dérivés potentiels du caoutchouc naturel (latex, coagulum, crêpes, etc.) pour stimuler l'investissement dans cette filière cruciale.

Auteur: Ivoirematin
Publié le: Mercredi 26 Novembre 2025

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