Des habitants de Tofesso, dans la sous-préfecture de Kongasso (département de Kounahiri) ont confié à l’AIP, les conditions d’apprentissage auxquelles sont confrontés les élèves de l’école primaire publique du village.

Lors d’un entretien au domicile du chef, dimanche 31 décembre 2023, les populations ont relevé plusieurs maux dont souffre l’EPP de Tofesso. Il s’agit, selon Ibrahim Bagaté, cadre du village, notamment de problème d’eau et de tables bancs et d’absence de cantine pour la restauration des élèves.

« Notre établissement primaire traverse des moments difficiles et cela depuis des années. Les problèmes cruciaux sont celui de l’eau et de tables-bancs. Les élèves prennent les cours au sol en étant couchés. C’est un triste tableau qui nous alarme », a dit M. Bagaté

Le directeur de l’établissement, Tra Bi Tra Richard, a pour sa part, signifié que l’absence des tables-bancs constitue un obstacle pédagogique dans la mesure où certains élèves s’endorment, en raison de la position couchée qu’ils adoptent pour prendre les cours.

Il a également souligné que des enseignants manquent de matériel pédagogique et didactique dans toutes les disciplines.

« Le bureau du directeur, n’est pas équipé et dans les salles de classes, nous utilisons des bancs comme tables », a-t-il relevé, lançant un appel aux cadres, aux autorités municipales et à l’État pour sauver la situation de précarité de l’EPP de Tofesso.

Situé à quatre kilomètres du chef-lieu de sous-préfecture qu’est Kongasso, le village de Tofesso, selon le président des jeunes, Bagaté Lacina, a besoin de la construction de la cantine, indispensable, a-t-il insisté, pour l’école

« Ici nous sommes en milieu rural. Presque tous les parents sont paysans. La cantine est donc incontournable. Grâce à la cantine, certains enfants acceptent d’être scolarisés. C’est elle qui permet aux enfants de se nourrir et de rester sur place pour les cours de l’après-midi », a-t-il fait remarquer, avant d’ajouter qu’un hangar réalisé par les jeunes sert actuellement de cantine, avec des conditions d’hygiène déplorables.