Le nouvel entraîneur du Real Madrid, Xabi Alonso, a réussi à contourner une "malédiction" historique en remportant son premier Clasico, une performance qui n'avait été accomplie que par Zinédine Zidane au cours des seize dernières années.

Le succès des Madrilènes face au FC Barcelone ce dimanche est d'autant plus significatif qu'il permet à Xabi Alonso de sortir renforcé d'une intense bataille tactique contre Hansi Flick, le coach catalan. Cette victoire de prestige arrive à point nommé après un début de saison compliqué contre l'Atlético de Madrid, où le Real avait été largement dominé, tant sur le plan tactique que dans l'engagement, s'inclinant face à Diego Simeone au Metropolitano.

Ce triomphe contre le rival catalan, sans commune mesure avec la déroute contre l'Atlético, marque un tournant majeur pour la Casa Blanca. Il lui permet de se débarrasser de l'étiquette d'équipe incapable de gagner les grands rendez-vous. De plus, cette victoire offre un avantage de 5 points en tête du championnat sur les Blaugranas, une avance précieuse dans une saison encore longue.

Alonso dans le sillage de Zidane

Selon le journal Marca, cette victoire a une portée symbolique forte : Zinédine Zidane était jusqu'à présent le seul entraîneur du Real Madrid à avoir remporté son premier Clasico sur le banc au cours des 16 dernières années. Ses prédécesseurs – Pellegrini, Mourinho, Benitez, Lopetegui ou encore la première ère d'Ancelotti – avaient tous échoué.

Cette série de défaites pour les nouveaux coachs madrilènes illustre bien la "malédiction" à laquelle Xabi Alonso a brillamment échappé.

1. Carlo Ancelotti (première ère) avait perdu son premier Clasico 2-1 au Camp Nou le 26 octobre 2013.
2. José Mourinho s'était même incliné sur le score cinglant de 5-0 (la célèbre manita) en novembre 2010.
3. Les défaites furent également lourdes pour Rafa Benitez (0-4 au Camp Nou) et Julen Lopetegui (5-1, toujours sur la pelouse du Barça).
4. Seul Zinédine Zidane s'était imposé 2-1 au Camp Nou pour son baptême du feu.

En s'imposant pour son premier choc contre le Barça, Xabi Alonso s'aligne donc sur la trajectoire de l'illustre Zidane, dont il espère sans doute imiter le palmarès, ou même celui de Carlo Ancelotti.