Bouaké est une nouvelle fois frappée par un acte de violence urbaine impliquant des adolescents en conflit avec la loi. Dans la nuit du 31 octobre 2025, Coulibaly Papa, élève en classe de 5ᵉ au lycée municipal Sounkalo, a tragiquement perdu la vie après avoir été agressé à la machette par un groupe de jeunes délinquants dans le quartier Kôkô. Selon des témoignages recueillis sur place, le jeune garçon se trouvait devant son domicile lorsqu'il a été surpris par plusieurs individus armés. Tentant de rejoindre sa cour pour se mettre à l’abri, il a été rattrapé avant d'y parvenir. Les agresseurs se sont alors acharnés sur lui, le laissant grièvement blessé avant de prendre la fuite. Transporté d’urgence au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bouaké, Coulibaly Papa a été pris en charge et placé sous surveillance médicale. Malgré les efforts déployés par l’équipe soignante en vue d'une intervention chirurgicale, l’adolescent a finalement succombé à ses blessures le samedi 1ᵉʳ novembre. Il a été inhumé le lundi 3 novembre, dans la douleur et l’émotion de ses proches. Dès le lendemain du drame, deux suspects ont été interpellés par les forces de l’ordre. Les autorités locales ont salué la diligence des services de police tout en réitérant leur appel à la vigilance et à une collaboration renforcée entre population et forces de sécurité. Ce nouveau drame ravive le débat sur la montée en puissance du phénomène des bandes juvéniles communément appelées « microbes », ou « winzins » dans cette région du pays. Plusieurs quartiers de Bouaké, dont Kôkô, Dar-Es-Salem, Zone, Soukoura et Belleville, font désormais partie des zones les plus touchées par ces violences récurrentes. En juin dernier, un autre jeune, Konaté Lamine, avait déjà été grièvement blessé dans des circonstances similaires.