Fraude sur diplômes : L'Ordre des Architectes dénonce les formations en architecture non reconnues.
Face à la multiplication anarchique des établissements proposant des formations en architecture, l'Ordre des Architectes de Côte d'Ivoire (OACI) a lancé un appel solennel à l'État et au public. L'Ordre dénonce une "escroquerie académique" et alerte sur les risques pour la profession, la qualité du bâti et la sécurité publique, insistant sur la nécessité de ne s'inscrire que dans des écoles officiellement reconnues.
Face à la multiplication anarchique des établissements proposant des formations en architecture, l'Ordre des Architectes de Côte d'Ivoire (OACI) a lancé un appel solennel à l'État et au public. L'Ordre dénonce une "escroquerie académique" et alerte sur les risques pour la profession, la qualité du bâti et la sécurité publique, insistant sur la nécessité de ne s'inscrire que dans des écoles officiellement reconnues.
Le siège de l'Ordre des Architectes de Côte d'Ivoire (OACI) à Cocody a été le théâtre d'une conférence de presse ce mardi 14 octobre 2025, où les dirigeants de l'Ordre ont exprimé leur vive inquiétude.
Une menace pour la profession et le bâti
Le Président de l'OACI, Joseph Amon, accompagné notamment du vice-président Koupô Gnoléba et de la vice-présidente Martine Dacoury-Tablet, a mis en lumière la menace que représente la prolifération des écoles d'architecture non agréées.
Selon l'Ordre, ces établissements illégaux non seulement affaiblissent la crédibilité du métier d'architecte, mais posent également un risque sérieux pour la sécurité du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) en Côte d'Ivoire. L'OACI dénonce clairement ces formations comme des sources d'« escroquerie académique », induisant les étudiants en erreur quant à l'obtention d'un diplôme permettant l'exercice de la profession réglementée.
Les écoles officiellement reconnues
Afin de guider les futurs étudiants et leurs parents, Joseph Amon a rappelé que seules deux institutions sont, à ce jour, officiellement habilitées et reconnues pour dispenser le cursus d'architecture en Côte d'Ivoire :
Appel à une réglementation stricte
L'Ordre exhorte vivement l'État ivoirien à intervenir pour réguler strictement ce segment de l'enseignement supérieur afin de préserver l'intérêt public.
L'OACI plaide pour que toute nouvelle école privée d'architecture soit établie sur la base d'un cahier des charges consensuel élaboré en collaboration avec l'Autorité administrative compétente et l'Ordre des Architectes lui-même, en stricte conformité avec les textes législatifs et réglementaires en vigueur.
Le Président Amon a conclu son intervention en rappelant un principe fondamental : « Nul ne peut se prévaloir impunément du titre d'architecte » s'il ne détient pas la qualification reconnue par l'État et l'Ordre, soulignant la détermination de l'OACI à protéger la dignité de la profession contre l'improvisation et la cupidité.
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