Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), dirigé par l’ancien président Laurent Gbagbo, a annoncé ce jeudi 6 novembre 2025 qu’il ne participera pas aux prochaines élections législatives. La décision a été prise à l’issue de la quatrième session ordinaire du Comité central du parti, tenue au siège de Cocody-Attoban sous la présidence effective de M. Gbagbo.

Selon le communiqué final, cette rencontre avait pour principal objectif d’analyser la situation politique nationale à la suite de la présidentielle du 25 octobre 2025. Pour le PPA-CI, cette élection n’a pas été démocratique. Le parti dénonce un scrutin “frauduleux et préfabriqué”, marqué par “la confiscation du suffrage populaire”, la répression des manifestants et “la captation autoritaire du pouvoir d’État par une minorité politique”.

Au regard de ces constats, le Comité central a décidé de ne pas reconnaître les résultats de la présidentielle et d’écarter toute participation aux élections législatives de 2025. Le PPA-CI estime en effet que les conditions d’un scrutin libre et crédible ne sont pas réunies dans un contexte qu’il juge marqué par la répression, les persécutions et le harcèlement judiciaire à l’encontre de ses membres.

Le parti a également exprimé sa solidarité avec les victimes de la répression des manifestations contre le “projet de quatrième mandat” et rendu hommage à ceux qu’il considère comme des martyrs de la démocratie. Laurent Gbagbo a salué la mobilisation des militants et félicité le peuple ivoirien pour sa détermination. Le Comité central a par ailleurs exigé la libération immédiate et sans conditions de tous les prisonniers politiques, notamment celle du vice-président du parti, Damana Adia Pickass, dont il juge la détention “arbitraire et politiquement motivée”.

Tout en dénonçant la “partialité des institutions électorales” et la “manipulation du processus démocratique”, le PPA-CI réaffirme sa volonté de poursuivre la lutte pacifique pour la restauration de la souveraineté populaire, la justice et la dignité nationale. Le parti assure qu’il continuera à œuvrer pour une refondation de l’État de droit en Côte d’Ivoire, fondée sur les principes de vérité, de liberté et de démocratie.