Marche du 11 octobre : le procureur parle de “terrorisme” après l’analyse des téléphones saisis
Le procureur de la République d’Abidjan, Oumar Koné Braman, a révélé, jeudi, le contenu de plusieurs téléphones portables saisis sur des personnes interpellées lors de la marche interdite de l’opposition du samedi 11 octobre 2025. Selon lui, les premiers éléments de l’enquête montrent qu’il ne s’agissait pas d’une simple manifestation pacifique, mais de préparatifs d’actes graves.
Dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, le procureur a précisé que les enquêtes en cours ont permis de découvrir des messages appelant à des actions violentes. « Plusieurs messages retrouvés dans les téléphones saisis contiennent des instructions pour paralyser la ville, brûler des véhicules de police et attaquer des bâtiments publics », a-t-il déclaré.
Parmi les messages cités, l’un d’eux, attribué à un “ex-militaire”, appelle à “fermer les ambassades étrangères par des actions sur le terrain” et à “brûler les magasins et véhicules de police”. Pour le procureur, ces propos relèvent clairement d’une tentative d’insurrection et d’actes terroristes.
S’adressant aux jeunes, le magistrat les a exhortés à ne pas se laisser manipuler par des acteurs politiques “cachés derrière des caméras” qui les poussent à la violence. « Ne brisez pas votre avenir pour des personnes qui n’assumeront jamais vos actes », a-t-il averti.
Face à la gravité des faits, le procureur a promis que le parquet sera “ferme” dans ses réquisitions. Il a rappelé que près de 700 personnes ont déjà été interpellées dans le cadre de cette affaire.
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