Nicolas Sarkozy va être libéré sous contrôle judiciaire, après 20 jours de détention
La cour d'appel de Paris a accepté la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire de Nicolas Sarkozy. L'ancien président de la République va être libéré de la prison de la Santé ce lundi après-midi.
Nicolas Sarkozy va sortir de prison. La cour d'appel de Paris a ordonné ce lundi la remise en liberté sous contrôle judiciaire de l'ancien président de la République. L'ex-chef de l'Etat sera libéré ce lundi après-midi. Dans le cadre de ce contrôle judiciaire, l'ex-chef de l'Etat a l'interdiction de quitter le territoire français ainsi que d'entrer en contact avec les prévenus et les témoins du dossier libyen. Il a aussi l'interdiction d'entrer en contact avec le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
Lors de l'audience lundi matin, le parquet général avait requis sa sortie de prison. "Les risques de concertation frauduleuse, de pression sur les témoins fondent des réquisitions sous fins de placement sous contrôle judiciaire", a déclaré l'avocat général Damien Brunet lors de l'audience. "Cette décision est une application normale du droit", a réagi l'avocat de Nicolas Sarkozy, Christophe Ingrain. "C'est une étape, la prochaine étape est le procès en appel. Notre travail, désormais, c'est de préparer cette audience d'appel", a-t-il ajouté. Ce procès en appel dans l'affaire du financement libyen de sa campagne présidentielle aura lieu en mars prochain.
L'ex-président de la République est incarcéré depuis 20 jours à la prison de la Santé à Paris, après sa condamnation dans l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle 2017. "C'est dur, c'est très dur, ça l'est certainement pour tout détenu, je dirais même que c'est éreintant", avait déclaré Nicolas Sarkozy lors de l'audience durant laquelle il comparaissait en visioconférence lundi matin..
"Je veux rendre hommage au personnel pénitentiaire qui a été d'une humanité exceptionnelle et qui a rendu ce cauchemar, parce que c'est un cauchemar, supportable", a-t-il poursuivi. "Je respecterai toutes les obligations qu'on me fixera" en cas de remise en liberté, a-t-il ajouté. Dans le cadre de ce contrôle judiciaire, Nicolas Sarkozy
"Cette détention a été pour lui une grande souffrance et une grande douleur", a souligné un de ses avocats, Me Jean-Michel Darrois, qui s'exprimait à ses côtés en visioconférence. Le conseil a assuré la cour que devait être "exclue" de son esprit l'idée qu'il pouvait y "avoir réitération de l'infraction" et qu'il ne pouvait "y avoir de pression sur les témoins", des critères qui pourraient fonder son maintien en détention.
"C'est la détention qui constitue une menace pour Nicolas Sarkozy, pas le contraire", a déclaré lundi un autre de ses avocats. "C'est ce qui lui vaut d'être placé à l'isolement" en prison et de bénéficier de la protection de deux agents en détention, a souligné Maître Christophe Ingrain.
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