Simone Ehivet Gbagbo : 7 clés pour transformer la Côte d’Ivoire dès 2025 !
Candidate à la présidentielle de 2025, Simone Ehivet Gbagbo entend incarner une alternative politique fondée sur la compétence, la souveraineté et la transformation sociale. À la tête de son parti, le Mouvement des Générations Capables (MGC), l’ancienne Première dame propose un programme articulé autour de sept engagements majeurs, qu’elle qualifie de “sept arc-boutants” pour soutenir la Côte d’Ivoire de demain.
À 76 ans, Simone Gbagbo revient sur le devant de la scène avec un parcours singulier, marqué par la passion et la persévérance. De militante syndicaliste à députée, puis Première dame et aujourd’hui candidate à la magistrature suprême, elle demeure l’un des visages les plus marquants de la vie politique ivoirienne.
Son itinéraire — de l’université aux geôles, puis des bancs de l’Assemblée nationale aux tribunes de campagne — résume les paradoxes et les combats d’une nation en quête de stabilité démocratique.
Le premier pilier du programme du MGC porte sur la rénovation de la gouvernance publique. Simone Gbagbo plaide pour une digitalisation complète de l’administration, la mise en place de bureaux indépendants de lutte contre la corruption et la protection des lanceurs d’alerte.
Elle préconise également la création d’un Observatoire indépendant des élections et une révision ciblée de la Constitution, notamment sur les questions de nationalité, de foncier et de défense nationale.
En matière de sécurité et de diplomatie, la candidate prône une professionnalisation accrue des forces armées et une politique étrangère souveraine, ouverte à une diversification des partenariats stratégiques.
Le deuxième engagement vise une relance économique inclusive, centrée sur la diversification et la création de valeur locale.
L’agriculture, secteur clé, serait modernisée par la mécanisation et la sécurisation foncière. L’industrialisation est également au cœur de sa stratégie, avec la création de zones industrielles modernes, un appui renforcé aux PME et l’objectif ambitieux d’amener l’industrie à 30 % du PIB d’ici cinq ans.
Pour soutenir cette dynamique, un fonds de 1 200 milliards FCFA serait dédié aux industries vertes et aux technologies propres, annonçant une transition vers une économie écologique et durable.
Dans le domaine social, Simone Gbagbo met en avant une politique d’équité territoriale. La gratuité des soins pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans, la construction de 3 600 salles de classe par an, ainsi que la valorisation de l’enseignement technique et professionnel figurent parmi les priorités.
Le programme du MGC entend aussi donner une place centrale à la jeunesse, à travers des conseils régionaux de jeunes et des dispositifs d’insertion professionnelle plus efficaces.
La culture occupe une place essentielle dans la vision de la candidate. Elle propose la modernisation des musées, le rapatriement des œuvres d’art ivoiriennes détenues à l’étranger, et le soutien aux industries créatives.
Le sport, quant à lui, serait démocratisé avec la construction de complexes régionaux, tandis que le tourisme durablebénéficierait d’investissements dans les infrastructures et la formation des professionnels du secteur.
Le septième engagement du programme de Simone Gbagbo est consacré à la protection de l’environnement.
Son plan prévoit un vaste programme de reboisement visant à atteindre 30 % de couverture forestière d’ici 2060, la construction de 150 000 logements sociaux écologiques, et la dépollution des centres urbains.
La gestion du littoral et la prévention des risques climatiques figurent également parmi les priorités, inscrivant ainsi son projet dans une logique de développement durable à long terme.
Née le 20 juin 1949 à Moossou, Simone Ehivet Gbagbo se forge très tôt une conscience politique. Militante dès ses années de lycée, elle découvre la répression dès 1966 lors d’une grève étudiante.
Son engagement syndical dans les années 1980 la conduit à côtoyer Laurent Gbagbo, alors professeur d’histoire, avec qui elle fonde clandestinement le Front Populaire Ivoirien (FPI) en 1982.
Élue députée en 1995 et vice-présidente de l’Assemblée nationale, elle devient une figure influente du régime Gbagbo après 2000. Première dame active, elle refuse de se limiter à un rôle protocolaire, participant pleinement à l’action politique de son mari.
Mais la crise post-électorale de 2010-2011 bouleverse sa trajectoire : arrêtée puis condamnée à 20 ans de prison, elle est finalement libérée en 2018 grâce à une amnistie présidentielle.
En 2022, elle fonde le Mouvement des Générations Capables, acte de rupture avec son ancien parti. Son divorce en 2023 avec Laurent Gbagbo marque aussi la fin d’un long compagnonnage politique et personnel.
Aujourd’hui, Simone Gbagbo revendique une posture d’expérience et de renouveau. Convertie au christianisme pentecôtiste depuis 1998, elle place sa foi au cœur de son engagement public.
Sa vision de la “Côte d’Ivoire capable” repose sur un triptyque : justice sociale, souveraineté nationale et progrès collectif. Pour elle, les Ivoiriens ont les moyens de bâtir un État moderne et équitable, soutenu par des institutions fortes et une conscience citoyenne renouvelée.
À la veille de l’élection présidentielle de 2025, Simone Ehivet Gbagbo apparaît comme une candidature singulière : celle d’une femme de conviction, forgée par les luttes, les épreuves et la foi.
Son programme, structuré et ambitieux, propose une refondation de l’État ivoirien autour de sept piliers — économiques, sociaux, culturels et environnementaux.
Reste désormais à savoir si cette vision de la “Côte d’Ivoire capable” saura rallier un électorat en quête de stabilité, de justice et de renouveau.
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