S'adressant au Parlement réuni en Congrès le lundi 8 décembre, le président Félix Tshisekedi a dévoilé un plan de transformation ambitieux pour le système éducatif de la République démocratique du Congo. Ce programme, d'une ampleur inédite, combine un investissement massif dans les infrastructures et une révolution numérique visant à asseoir la crédibilité des diplômes congolais.

🚀 Des Infrastructures Nouvelles : 14 Universités et Plus de 1000

Écoles

L'engagement du gouvernement en matière d'infrastructures est colossal, avec un démarrage prévu dès 2026 :

1. 14 Nouvelles Universités : Dès le premier trimestre 2026, de nouvelles universités seront construites. Elles sont conçues comme des campus intégrés et modernes, incluant des centres de santé, des solutions énergétiques fiables, des laboratoires de pointe, des bibliothèques et des espaces numériques.
2. Plus de 1000 Écoles : La construction de plus d'un millier de nouvelles écoles est également annoncée pour l'ensemble du territoire national.
3. Formation des Enseignants : Quatre Instituts de formation des enseignants seront opérationnalisés pour accompagner cette expansion.

🤖 L'IA et la Blockchain : Une Révolution Numérique Annoncée

La RDC souhaite se positionner en pionnier africain de l'innovation éducative en intégrant des technologies de pointe :

« La RDC s'impose comme pionnière en Afrique avec la correction de l'Exetat par technologies modernes et intelligence artificielle, diplôme électronique sécurisé par blockchain, fiabilité accrue des résultats et lutte déterminante contre la fraude documentaire. »

Cette numérisation vise à renforcer la crédibilité du système éducatif et la reconnaissance internationale des diplômes, un facteur crucial pour l'employabilité des jeunes. Le plan prévoit également :

1. La numérisation complète des services éducatifs via une carte biométrique.
2. Le déploiement à grande échelle de l'enseignement à distance.

💼 Assainissement et Revalorisation de la Fonction Enseignante

Parallèlement à l'investissement dans les infrastructures, le président a détaillé les mesures prises pour améliorer la gouvernance et le statut des éducateurs :

1. Mise à la retraite : 1 100 enseignants du primaire, âgés de 75 à 82 ans, ont été mis à la retraite et sont désormais pris en charge par la CNSSAP.
2. Régularisation : La situation administrative de 2 273 écoles publiques a été régularisée, facilitant leur budgétisation.
3. Revalorisation salariale : Un supplément de 100 000 francs congolais a été ajouté au salaire de chaque enseignant.

Ces actions viennent s'ajouter à la construction antérieure de 1 384 nouvelles écoles dans le cadre de la mise en œuvre accélérée de la gratuité de l'enseignement primaire.

⚠️ Les Défis de l'Ambitieux Programme

Bien que le plan soit porteur d'espoir, sa concrétisation sera confrontée à des obstacles majeurs :

1. Financement : L'investissement requis pour 14 universités et plus de 1000 écoles est colossal pour le budget de l'État.
2. Gouvernance : La transparence dans la gestion des fonds et la qualité d'exécution des projets seront essentielles.
3. Pérennité : La maintenance des nouvelles infrastructures et des équipements numériques représente un défi sur le long terme.

🎯 Enjeu Stratégique pour l'Avenir

Ce plan éducatif est une composante clé de la vision de Félix Tshisekedi pour le développement national. En misant sur une "école moderne, accessible, mieux équipée et mieux encadrée", le gouvernement entend préparer la main-d'œuvre qualifiée indispensable à la transformation économique de la RDC et à une exploitation plus rationnelle de ses ressources naturelles.

La réussite de ce programme déterminera la capacité du pays à bâtir une économie diversifiée et compétitive. Les prochains mois seront cruciaux pour voir ces annonces se traduire en premières réalisations concrètes.