Gabon : l’ancienne première dame Sylvia Bongo et son fils, Noureddin, condamnés à vingt ans de prison par contumace
Le procès de l’épouse et du fils du président déchu Ali Bongo – qui sont installés à Londres – a mis en lumière un vaste réseau de détournement de fonds impliquant des sommes colossales.
Ni eux ni leurs avocats n’étaient présents, mais Sylvia et Noureddin Bongo, épouse et fils du président gabonais déchu Ali Bongo, ont été condamnés, mercredi 11 novembre, à vingt ans de prison, notamment pour détournement de fonds publics.
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Les récits de certains coaccusés et témoins au cours des deux jours de procès ont révélé un système de captation de l’argent public « au profit d’intérêts privés », se chiffrant en milliards de francs CFA selon le réquisitoire du procureur général, Eddy Minang. Et à la barre certains d’entre eux ont dévoilé les sommes vertigineuses, en milliards de francs CFA, issues des caisses publiques et utilisées à titre privé.
Le président de la cour criminelle spécialisée, Jean Mexant Essa Assoumou, a suivi les réquisitions du ministère public et déclaré Sylvia Bongo, 62 ans, coupable de « recel et de détournement de fonds publics et de blanchiment de capitaux, usurpation de fonds et d’instigation au faux », et Noureddin Bongo, 33 ans, de « détournement de deniers publics, de concussion, d’usurpation des titres et de fonction, de blanchiment aggravé de capitaux et d’association de malfaiteurs ». Tous deux ont été condamnés à « vingt ans de réclusion criminelle et 100 millions de francs CFA d’amende », soit environ 152 000 euros.
Au titre du préjudice financier subi par l’Etat gabonais constitué partie civile, la justice a également condamné Noureddin Bongo à payer plus de 1 201 milliards de francs CFA (1,83 milliard d’euros). Sylvia et Noureddin Bongo devront aussi payer ensemble 1 000 milliards de francs CFA (1,52 milliard d’euros) à l’Etat gabonais au titre de préjudice moral.
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