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Maroc : le collectif GenZ 212 annonce des « sit-in pacifiques »

Auteur: Jeune Afrique

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Maroc : le collectif GenZ 212 annonce des « sit-in pacifiques »

Au lendemain du discours du roi Mohammed VI, le 10 octobre dernier, la mobilisation a paru s’essouffler. Les manifestations n’ont rassemblé que quelques dizaines de protestataires à Rabat ou Casablanca depuis, mais le collectif appelle à des rassemblements le week-end prochain.

Le collectif de jeunes GenZ 212, qui réclame depuis fin septembre des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation au Maroc, a annoncé l’organisation de « sit-in pacifiques » dans la majorité des villes du pays le 18 octobre. Le mouvement a également appelé à une campagne de boycott, sans en préciser la cible.

« Nous appelons toute la jeunesse marocaine ainsi que l’ensemble des citoyennes et citoyens à se mobiliser massivement pour soutenir ce mouvement jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a déclaré dans un communiqué le mouvement dont les fondateurs demeurent anonymes.

Depuis le 27 septembre, le collectif, fort de plus de 210 000 adhérents sur la plateforme Discord, a organisé presque chaque soir des rassemblements à travers le Maroc, réunissant des centaines de personnes.

Des signes d’essouflement

Mais le 9 octobre dernier, à la veille d’un discours très attendu du roi Mohammed VI qui a exhorté le gouvernement à accélérer les réformes sociales, la mobilisation a paru s’essouffler. Les manifestations n’ont rassemblé que quelques dizaines de protestataires à Rabat ou Casablanca, selon des journalistes de l’AFP.

GenZ 212 réclame des services publics d’éducation et de santé décents, la lutte contre la corruption et que le gouvernement rende des comptes. « Comme priorité absolue », il exige la libération immédiate des « détenus d’opinion arrêtés pour leur participation pacifique » à ses rassemblements.

Aux premiers jours de cette mobilisation initialement interdite, la police a procédé à des centaines d’interpellations. Environ 550 personnes font l’objet de poursuites, dont certaines ont été maintenues en détention. Des heurts et actes de vandalisme ont marqué certaines manifestations. Trois personnes, dont un étudiant en cinéma venu, selon ses proches, documenter les protestations, ont été tuées début octobre dans un affrontement avec des gendarmes près d’Agadir.

Lors de manifestations récentes à Casablanca, l’AFP a vu des pancartes visant notamment Afriquia, l’un des principaux réseaux de stations-service du pays, filiale du conglomérat Akwa, détenu en grande partie par la famille du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, fustigé par de nombreux manifestants.

Auteur: Jeune Afrique
Publié le: Mardi 14 Octobre 2025

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