Dakar, 30 octobre – Le Sénégal est en bonne voie pour combler son déficit en professeurs de matières scientifiques, selon le secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Papa Malick Ndao. Il a indiqué que cette question prioritaire est déjà traitée activement par le ministère.

"Nous pouvons affirmer aujourd'hui que le rattrapage est engagé, et nous prévoyons de résorber définitivement le manque de professeurs de sciences dans les jours et les années à venir", a déclaré M. Ndao.

Ces propos ont été tenus lors de l'ouverture officielle du séminaire international de restitution des projets financés par le programme "Apprendre", mis en œuvre avec le soutien de l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF), une rencontre qui s'est récemment déroulée à Dakar.

Le secrétaire général a rappelé les "décisions fortes" prises lors du Conseil interministériel du 3 octobre, visant à "absorber le déficit en enseignants, toutes disciplines confondues". Dans cette optique, "le ministère a procédé au déploiement d’une importante cohorte d’enseignants issus des écoles de formation", a-t-il précisé.

M. Ndao s'est par ailleurs félicité des avancées permises par le programme "Apprendre", qui a notamment aidé le Sénégal à "élaborer plusieurs documents structurants relatifs à l’évolution de la fonction d’inspection et à la formation initiale des enseignants".

Lancé en juin 2018 dans 26 pays africains francophones, le programme "Apprendre" est axé sur le renforcement du développement professionnel des enseignants et des encadreurs pédagogiques.

Le responsable ministériel a réaffirmé l’engagement du Sénégal à maintenir sa collaboration avec l’AUF et ses partenaires pour la phase 3 du programme, qui se concentrera sur "l’amélioration durable de la qualité des apprentissages".

M. Ndao a également souligné que le choix de la thématique de recherche de l’AUF, "Entrer et se maintenir dans le métier d’enseignant", visait à sensibiliser les décideurs à l’importance et aux défis de l’attractivité de la fonction enseignante.

De son côté, la directrice régionale de l’AUF, Mme Ouida Tebbaa, a décrit ce séminaire comme un "espace de dialogue multi-acteurs, orienté vers le partage d’expériences, le questionnement, la collaboration et les apprentissages". Elle a réaffirmé le soutien de l'AUF aux établissements d’enseignement supérieur pour le développement et la valorisation de la recherche en éducation, au bénéfice des systèmes éducatifs.

Intervenant également lors de la rencontre, Sabina Lopez a insisté sur l'importance de l'événement : "ce séminaire confirme notre investissement dans ce qu’il y a de plus précieux au monde : l’éducation de nos enfants". Elle a conclu en saluant le principe du continuum éducatif, car "il n’y a pas d’enseignement supérieur de qualité, ni de chercheurs de haut niveau, si nous ne formons pas bien nos enfants dès le préscolaire".