Le Bureau du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a exprimé sa « profonde inquiétude » face aux récents rapports faisant état de massacres, de viols et d'autres atrocités commises lors des attaques des Forces de soutien rapide (FSR) dans la ville d'El-Fasher, selon un communiqué du 3 novembre 2025.

Crimes de Guerre et Crimes Contre l'Humanité en Question

La CPI souligne que ces actes s'inscrivent dans un contexte de violence généralisée qui ravage la région du Darfour depuis avril 2023. Si ces allégations sont vérifiées, elles pourraient constituer de graves crimes de guerre et des crimes contre l’humanité au sens du Statut de Rome.

Le Bureau rappelle sa compétence légale pour juger les crimes commis dans ce conflit, conformément à la résolution 1593 (2005) du Conseil de sécurité des Nations unies. Une enquête est déjà en cours sur les crimes perpétrés au Darfour depuis le début des hostilités en avril 2023.

Collecte de Preuves et Avertissement

Pour la CPI, l'heure est à l'action immédiate. Le Bureau a indiqué prendre des mesures pour préserver et recueillir les preuves pertinentes des crimes présumés à El-Fasher en vue de poursuites futures.

La récente condamnation d'Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman (Ali Kushayb), chef des Janjawid, pour des crimes similaires commis au Darfour en 2004, sert de mise en garde claire : la CPI prévient que toutes les parties au conflit devront répondre de leurs actes concernant de telles atrocités.

Le Bureau encourage ainsi toutes les personnes et organisations œuvrant pour la justice à soumettre, via la plateforme sécurisée OTP Link, toute information ou preuve relative aux événements récents et passés à El-Fasher.