La région de Kédougou est à nouveau endeuillée par l'exploitation clandestine de l'or. Entre le vendredi 12 et le mercredi 17 décembre, deux éboulements majeurs sur des sites miniers illégaux ont coûté la vie à dix personnes.

Chronologie des accidents

Malgré les interdictions officielles, des chercheurs d'or continuent d'investir des zones dangereuses, opérant souvent de nuit pour échapper à la surveillance :

1. Vendredi soir à Khossanto : Un premier glissement de terrain a fait trois victimes.
2. Mercredi soir à Kharakhéna (Commune de Bembou) : Un second accident a provoqué la mort de sept personnes. L'un des blessés graves a succombé à ses blessures le lendemain à l'hôpital.

Selon Lamine Cissokho, président des « Tomboulmas » (orpailleurs artisanaux locaux), les victimes sont majoritairement des ressortissants étrangers : neuf Maliens et un Burkinabè.

Une lutte acharnée contre l'orpaillage illicite

Ces drames mettent en lumière la difficulté des autorités à éradiquer ces pratiques. Pourtant, la pression sécuritaire s'intensifie :

1. Opérations de démantèlement : Entre le 8 et le 13 décembre, une vaste intervention de la gendarmerie dans la commune de Bembou a permis de neutraliser 14 sites clandestins et de saisir d'importantes quantités de matériel.
2. Mesures gouvernementales : En octobre 2024, le président Bassirou Diomaye Faye a durci le ton en signant un décret interdisant toute activité minière à moins de 500 mètres de la rivière Falémé jusqu'en juin 2027.

Enjeu sécuritaire et environnemental

L'activité persiste malgré les risques d'effondrement et les sanctions pénales. Le gouvernement sénégalais a réaffirmé sa volonté de mobiliser les forces de défense pour faire respecter les périmètres de sécurité et protéger les ressources minières du pays contre cette exploitation sauvage.