Une femme de 80 ans meurt sur une île au large de l'Australie après avoir été abandonnée par son bateau de croisière
Le corps d'une femme de 80 ans a été retrouvé ce dimanche 30 octobre sur Lizard Island, une île de la Grande Barrière de corail au large de l'Australie. Elle prenait part à une randonnée avec un groupe de croisiéristes lorsque le bateau est reparti sans l'octogénaire.
Une enquête est en cours en Australie après la mort tragique de Suzanne Rees, une croisiériste de 80 ans morte abandonnée sur une île de la Grand Barrière de corail.
La victime participait ce samedi 29 octobre à une randonnée sur Lizard Island, un lieu réputé pour la richesse de ses paysages entourés de récifs coralliens. Selon les informations de la BBC, l'octogénaire se serait arrêtée en chemin pour se reposer et son groupe a continué de marcher sans elle.
ABC Australie indique que le bateau de croisière a ensuite levé l'ancre entre 18 heures et 19 heures au coucher du soleil. Ce n'est qu'au cours de la nuit que la disparition de la passagère a été remarquée par l'équipage. Les services de secours ont été prévenus peu avant minuit.
Un hélicoptère a rapidement pu se rendre sur Lizard Island mais ses recherches sont restées infructueuses. Une équipe de sept personnes s'est rendue dans une embarcation sur l'île pour poursuivre les recherches avec des lampes. Le corps de la victime, sans vie, a finalement été retrouvé vers 9h30 le dimanche.
La fille de la victime a déclaré ce jeudi que sa famille était "choquée et attristée que le Coral Adventurer ait quitté Lizard Island après une excursion organisée sans ma mère (...) du peu que l'on nous a dit, il semble qu'il y ait eu un manque d'attention et de bon sens", peut-on lire dans le Guardian. .
"D'après les informations fournies par la police, il faisait très chaud ce jour-là, et maman s'est sentie mal pendant l'ascension d'une côte. On lui a demandé de redescendre sans être accompagnée", a ajouté sa fille qui décrit Suzanne Rees comme une femme en bonne santé qui pratiquait la randonnée en club.
Dans un communiqué de presse cité par ABC Australie, Mark Fifield, patron de la société Coral Expeditions a partagé ses condoléances. "Nos équipes ont été en contact avec la famille de cette femme et nous allons leur apporter toute l'aide qu'il nous sera possible pour les aider à surmonter cette épreuve". Le dirigeant a indiqué travailler en parfaite collaboration avec les autorités locales.
L'AMSA (Australian Maritime Safety Authority), l'agence compétente pour mener les investigations a expliqué par la voix d'un porte-parole "attendre que le bateau n'arrive à Darwin".
"L'AMSA travaille en lien avec les autorités compétentes et prend très au sérieux la sécurité des passagers et des équipages à bord des bateaux commerciaux". Des policiers cités par ABC Australie qui travaillent en soutien à l'AMSA expliquent que l'hypothèse privilégiée est celle de l'accident.
Les enquêteurs attendent les conclusions du médecin légiste pour déterminer les causes de la mort de la croisiériste.
Selon le site internet de la compagnie, le Coral Adventurer peut accueillir jusqu'à 120 passagers et 46 membres d'équipage. Il a été spécialement conçu pour accéder aux zones reculées de la côte australienne et est équipé de "tenders", de petits bateaux utilisés pour emmener les passagers en excursion à la journée.
"Des incidents comme celui-là sont rares. Les bateaux de croisière disposent de systèmes d'enregistrements de passagers qui embarquent et débarquent", a expliqué à la BBC, Harriet Mallinson, responsable de la revue spécialisée Sailawaze. "Disparaître à terre ou alors que l'on s'apprête à remonter à bord est inenvisageable", a-t-elle poursuivi. Les organisateurs de croisières prennent ces procédures très au sérieux et usent des nouvelles technologies pour se prémunir de ce genre d'incidents", a ajouté la journaliste.
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