Côte d’Ivoire : Une conseillère de la COOPEC condamnée à 32 mois de prison pour faux et blanchiment de capitaux
Une affaire judiciaire emblématique vient de tomber à Abidjan. Sandrine Fahin, épouse Guissa, ancienne conseillère de la COOPEC, a été condamnée par le tribunal à 32 mois de prison pour « faux et usage de faux » et « blanchiment de capitaux ». La décision intervient après 31 mois de détention provisoire, envoyant un message fort sur la lutte contre les fraudes financières dans le pays.
Le parquet avait initialement requis une peine de 5 ans de prison ferme, mais le tribunal a décidé de réduire la sanction tout en imposant des mesures financières et civiles sévères. La condamnée doit verser 414 millions FCFA, correspondant au triple des fonds blanchis, ainsi qu’une amende de 5 millions FCFA à l’UNA-COOPEC. Elle est également privée de ses droits civiques pour trois ans et la décision sera publiée dans un journal pro-gouvernemental pendant deux mois.
Cette condamnation souligne la détermination des autorités ivoiriennes à lutter contre les pratiques frauduleuses et le blanchiment d’argent au sein des structures financières, même au plus haut niveau. Le cas de Sandrine Fahin illustre que nul cadre, y compris juridique, n’est à l’abri de poursuites lorsque des irrégularités graves sont constatées.
Les experts considèrent que ce verdict pourrait avoir un effet dissuasif pour d’autres agents impliqués dans des pratiques similaires, et marque un tournant dans la vigilance accrue du système judiciaire ivoirien face aux malversations dans les coopératives et institutions financières.
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