La marche annoncée par le front commun de l’opposition, composé du PPA-CI et du PDCI, s’est soldée par plusieurs interpellations, ce samedi 11 octobre 2025 à Abidjan. Malgré l’interdiction formelle émise par le préfet d’Abidjan, des partisans des deux formations politiques ont tenté de braver la mesure, entraînant l’intervention des forces de sécurité.

Face à la presse, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Diomandé Vagondo, a dressé un premier bilan de la journée. À 11h30, ce sont 237 personnes qui ont été interpellées, parmi lesquelles des femmes et des jeunes. « Malheureusement, certains jeunes, totalement irresponsables, ont été envoyés dans la rue pour ériger des barricades », a déploré le ministre.

Les incidents signalés ont été limités à Blokosso et Angré (côté château), deux quartiers d’Abidjan, tandis que le reste du territoire national demeure calme. « Les forces de sécurité ont été déployées pour permettre à tous les citoyens de vaquer à leurs occupations et à la vie nationale de suivre son cours normal », a souligné le ministre, se félicitant du professionnalisme des unités engagées.

Diomandé Vagondo a par ailleurs rappelé que cette manifestation se tenait en violation de l’article 138 de la Constitution, qui encadre strictement les rassemblements publics. « Ceux qui ont été pris dans le cadre d’une manifestation non autorisée répondront devant la loi », a-t-il averti.

Le ministre a enfin salué le sens de responsabilité de la majorité des jeunes et a appelé l’ensemble des citoyens à préserver l’image d’une Côte d’Ivoire stable, enviée et exemplaire. « Notre pays est devenu un modèle que beaucoup souhaitent copier. Il nous appartient à tous de le protéger du désordre », a-t-il conclu.