Dans une déclaration rendue publique ce lundi, Guillaume Soro et son mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) ont rejeté les résultats de la présidentielle du 25 octobre, qualifiant le scrutin de « mascarade électorale ».

Selon eux, cette élection est marquée par « une usurpation de la volonté nationale » et un « coup de force politique ». GPS déplore un lourd bilan : 23 morts, plusieurs centaines de blessés et plus de 750 arrestations. Le mouvement dénonce un vote organisé sous forte surveillance militaire, avec 44 000 agents et des miliciens armés, et affirme que le taux réel de participation n’aurait pas dépassé 18 %, loin des chiffres officiels proches de 90 %.

« Une élection sans compétition, sous pression sécuritaire et ignorée par la population n’est pas une élection », déclare GPS. Le mouvement dénonce également l’exclusion des principaux candidats de l’opposition, y voyant un « simulacre cynique de vote ».

Pour Soro Guillaume, le boycott massif traduit clairement le rejet du quatrième mandat du président Alassane Ouattara. Il accuse ce dernier d’avoir ravivé les tensions identitaires et créé un climat d’intimidation propice aux violences. L’usage de milices civiles est qualifié par GPS de « crime contre la paix civile ».

L’ancien Premier ministre appelle alors à l’unité de l’opposition :

« L’heure n’est plus aux querelles d’égo ni aux calculs personnels. Les ambitions individuelles sont des trahisons envers le peuple. »

Soro félicite les citoyens pour leur refus pacifique du scrutin, qu’il considère comme un acte de résistance. Malgré la tension politique, il reste confiant :

« Aucun dictateur n’a jamais vaincu le peuple. La vérité triomphera. »

Le mouvement GPS assure qu’il se prépare à une « bataille âpre, peut-être longue, mais juste », en vue des prochaines législatives prévues le 27 décembre.