Depuis Paris, Tidjane Thiam hausse le ton contre la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat. Le président du PDCI-RDA a dénoncé, ce samedi 18 octobre, une décision qu’il qualifie de « mauvaise surprise ».

« Le 4ᵉ mandat est une mauvaise surprise, et nous n’aimons pas les mauvaises surprises dans un pays où la Constitution limite le nombre de mandats à deux », a lancé M. Thiam, sous les applaudissements de nombreux militants réunis dans la capitale française.

Pour lui, l’heure est à la mobilisation. Le leader du PDCI appelle les Ivoiriens à se lever dans les jours à venir :

« Rien n’est plus important que la semaine qui vient. Nous avons sept jours pour libérer la Côte d’Ivoire. Dieu a créé le monde en sept jours. Nous pouvons, nous aussi, libérer notre pays en sept jours. »

Ces propos, largement relayés sur les réseaux sociaux, ont été perçus comme un appel fort à l’unité de l’opposition.

Tidjane Thiam n’a pas manqué de réagir à la marche du 11 octobre, violemment réprimée à Abidjan. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une dérive autoritaire :

« Certains ont bâti leur pouvoir sur deux choses : la peur et l’argent. Hier encore, de pauvres gens ont été condamnés à 36 mois de prison pour avoir simplement manifesté pacifiquement. »

Pendant ce temps, à Abidjan, Alassane Ouattara galvanisait ses partisans au stade Félix Houphouët-Boigny. Devant des milliers de jeunes, le chef de l’État a défendu son bilan et promis de poursuivre les chantiers engagés.

« Vous êtes l’énergie et l’avenir de la Côte d’Ivoire. En quinze ans, nous avons beaucoup accompli, et nous ferons encore plus dans les cinq années à venir », a déclaré le président sortant.

La campagne présidentielle bat son plein. Cinq candidats – Alassane Ouattara, Simone Gbagbo, Ahoua Don Mello, Jean-Louis Billon et Henriette Lagou – se disputent les voix de plus de 8,7 millions d’électeurs. Le scrutin est prévu pour le 25 octobre 2025, dans un climat politique tendu où chaque mot compte.