Adjamé : L'alerte de la CNGR-CI sur l'occupation anarchique des gares routières - "Chaque jour, des vies sont en danger"
ouré Adama, président de la Coordination nationale des gares routières de Côte d’Ivoire (Cngr-CI), a officiellement saisi les autorités pour dénoncer le chaos persistant autour des terminaux de la commune d'Adjamé, notamment l'ancienne gare Gbêba.
Le danger est quotidien et la situation n'est plus tenable. Face à l'occupation anarchique et persistante des voies d'accès aux gares routières d'Adjamé, Touré Adama, président de la Cngr-CI, a tiré la sonnette d'alarme. "Chaque jour, des vies sont mises en danger", a-t-il averti, soulignant l'urgence d'une intervention gouvernementale.
Très préoccupé, le président Touré Adama a rédigé un courrier officiel, dont nous avons reçu copie le samedi 6 décembre 2025, adressé aux plus hautes instances. Il a notamment saisi le préfet de Police, le Gouverneur du District autonome d’Abidjan, ainsi que l'Oser, le Fdtr et le ministre des Transports.
Dans ce document, il dresse un constat accablant, ciblant particulièrement la gare routière Ladji Abdoulaye Cissé (ex-gare Gbêba) et ses environs immédiats. Malgré les efforts d'investissement de l'État dans la modernisation des infrastructures, le secteur est plongé dans le désordre et la paralysie.
Selon le président de la Cngr-CI, la fluidité de la circulation est fortement compromise par une combinaison de facteurs :
Le problème est d'autant plus épineux que les agents de sécurité des gares font face à des tensions récurrentes avec les occupants illégaux. Ces derniers opposent un argument récurrent et troublant : "On paye les taxes de la mairie."
Pour Touré Adama, cette justification ne saurait servir de permis pour le danger. Il s'interroge avec force : "Payer un ticket donne-t-il le droit de mettre sa propre vie, celle des passagers et des riverains en péril ?" L'urgence est de stopper une situation qui légitime de fait un risque permanent.
Le président de la Cngr-CI a tenu à rappeler le coût humain de cette anarchie. Il a évoqué le drame d’un enfant mortellement percuté par un “gbaka”, dont le chauffeur n'avait pu manœuvrer correctement par manque d'espace.
Il a également rappelé la vétusté des véhicules et l'état piteux de leurs accessoires. "La moindre erreur devient une catastrophe," alerte-t-il, insistant sur le fait que de nombreux incidents tragiques ont déjà eu lieu.
Devant ce constat implacable où "les mêmes causes produisent les mêmes effets," Touré Adama appelle à une action immédiate pour prévenir de nouveaux drames. Par cette démarche, il invite l'ensemble des acteurs institutionnels à unir leurs forces pour restaurer l’ordre, la sécurité et la fluidité autour des gares routières d’Adjamé.
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