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Fonction publique : 753 agents traduits devant le Conseil de discipline en deux ans

Auteur: Ivoirematin

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Fonction publique : 753 agents traduits devant le Conseil de discipline en deux ans

Entre 2023 et 2024, 753 fonctionnaires ivoiriens ont été traduits devant le Conseil de discipline de la Fonction publique, selon des chiffres officiels du ministère. Un bilan qui illustre la volonté des autorités de renforcer la rigueur et la responsabilité au sein de l’administration publique.

Une baisse des dossiers, mais une hausse des sanctions

Dans le détail, 420 agents ont été poursuivis en 2023, contre 333 en 2024. Si le nombre de dossiers a légèrement reculé la deuxième année, le volume des sanctions, lui, a connu une hausse significative.

115 agents ont été sanctionnés en 2023, contre 196 en 2024, soit une progression de 70 %. Sur l’ensemble des deux années, 311 fonctionnaires ont fait l’objet de sanctions disciplinaires.

Ces chiffres traduisent un durcissement dans le traitement des fautes professionnelles au sein de l’administration.

Le Conseil de discipline renforcé par de nouveaux textes

Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de l’adoption du nouveau Statut général de la Fonction publique en novembre 2023, suivi d’un décret réorganisant le fonctionnement du Conseil de discipline.

L’objectif affiché par le gouvernement est de lutter contre l’impunité, d’imposer une culture de la performance et de garantir un service public plus efficace au profit des usagers.

Les fautes généralement reprochées aux agents concernent notamment l’absentéisme, l’abandon de poste, les manquements professionnels graves, voire des violations des règles déontologiques.

Des sanctions, mais aussi des réhabilitations

Les données officielles révèlent également que le Conseil de discipline n’est pas uniquement un organe de sanction.

35 agents ont été réhabilités en 2023, contre 60 en 2024, après réexamen de leurs dossiers. Cette évolution met en avant le respect des droits de la défense et le caractère contradictoire des procédures.

Des informations sectorielles toujours attendues

Si le bilan chiffré est connu, plusieurs zones d’ombre subsistent. Aucune communication détaillée n’a encore été faite sur :

-les ministères les plus concernés,

-les types de fautes les plus fréquentes,

-ni la répartition précise des sanctions (suspension, rétrogradation, révocation).

Des données qui permettraient pourtant de mieux évaluer l’impact réel de cette politique de rigueur administrative sur le fonctionnement des services publics.

Un signal fort de l’État

Avec plus de 750 agents concernés en deux ans, l’État ivoirien envoie un message de fermeté à l’endroit de l’ensemble des fonctionnaires : la discipline, l’éthique et le respect du devoir de service sont désormais des exigences non négociables.

Pour de nombreux observateurs, ce tournant pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens dans l’administration, à condition que cette rigueur s’accompagne d’une amélioration visible de la qualité du service public.

Auteur: Ivoirematin
Publié le: Jeudi 04 Décembre 2025

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