Pont sur le Cavally : Une « Passerelle vers une Transformation Économique » entre la Côte d’Ivoire et le Libéria
La construction du pont sur le fleuve Cavally, une infrastructure stratégique de 288 mètres en béton armé précontraint, progresse en vue de dynamiser le transport et le commerce transfrontalier entre la Côte d’Ivoire et le Libéria. Ce pont, qui comprendra deux voies et un poste de contrôle frontalier, s'inscrit dans le cadre du Programme de Développement Routier et de Facilitation du Transport de l’Union du Fleuve Mano, visant une intégration régionale accrue.
Du 5 au 7 novembre 2025, une mission conjointe de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a été dépêchée en Côte d'Ivoire, près de la frontière libérienne, pour superviser l'état d'avancement du chantier.
Dirigée par Christ Apiah, directeur du Département Transport de la CEDEAO, et comprenant des représentants ivoiriens comme Dr Kazilé Timothée Kouadio pour la coordination, la délégation a mené une concertation essentielle. Des rencontres avec les autorités locales, notamment à San Pedro, Tabou (Côte d’Ivoire) et dans le comté de Maryland (Libéria), ont permis d'asseoir une collaboration de terrain et de souligner la volonté politique partagée d'accompagner ce projet structurant.
La délégation a pu constater des avancées concrètes sur le terrain, particulièrement du côté libérien. L’exécution des travaux est supervisée par l'entreprise chinoise Shaanxi Construction Engineering Group Cooperation (SCEGC), dont la mobilisation des équipes témoigne d'une dynamique positive.
Cependant, le chantier fait face à des contraintes notables :
Le gouvernement ivoirien s’est engagé à prendre les mesures requises pour accélérer la mise en œuvre du projet et lever ces freins.
Ce pont est bien plus qu'un simple ouvrage d'art. Il représente un levier majeur pour la Vision 2050 de la CEDEAO, dont l'objectif est de renforcer l’intégration régionale, la connectivité et la cohésion entre ses États membres.
Sa finalité est double :
Christ Apiah, directeur des Transports de la CEDEAO, a d'ailleurs qualifié ce pont de « passerelle vers une transformation économique » durable entre les deux nations. La Commission de la CEDEAO a réaffirmé son engagement total à accompagner l'achèvement de cet ouvrage, jugé capital pour le tissu social et économique de la région.
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