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Afrique

Égypte: une chanteuse poursuivie en justice après avoir critiqué le pouvoir

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En Égypte, il ne fait pas bon exprimer publiquement son opposition au pouvoir à l’oral, par écrit ou sur Internet. En une semaine, trois poursuites en justice ou mesures punitives ont été engagées ou prises. La première et la plus spectaculaire concerne une célèbre chanteuse égyptienne, Sherine Abdel Wahhab.

De notre correspondant au Caire,

La chanteuse Sherine Abdel Wahhab, numéro 1 du hit parade égyptien et arabe à de nombreuses reprises, est désormais poursuivie en justice dans son propre pays. Lors d’un concert donné à Bahreïn, la jeune femme a déclaré sur scène : « Ici on peut parler librement. En Égypte, celui qui parle est emprisonné ».

Sa déclaration provoque un tollé sur les médias et les réseaux sociaux de la part des partisans du pouvoir. L’avocat Samir Sabry, habitué à poursuivre en justice les opposants, dépose une plainte devant le parquet pour « offense à l’État ». Le syndicat des professionnels des métiers de la musique suspend Sherine Abdel Wahhab, qui n’a dorénavant plus le droit de chanter en Égypte. La chanteuse confie qu’elle craint « de mal finir » si elle rentre au pays.

L’écrivain Alaa al-Aswani poursuivi en justice, le site d’Al-Mashhad fermé

Les poursuites concernent aussi de célèbres écrivains. C’est notamment le cas d'Alaa al-Aswani, l’auteur du roman L’immeuble Yacoubian, traduit en une douzaine de langues. Selon Aswani, qui vit en exil volontaire aux États-Unis, des poursuites ont été engagées contre lui devant un tribunal militaire pour « publication de données sensibles et offense à l’État » dans son dernier roman, La République comme si. Un roman interdit en Égypte, dont l'action se déroule durant le Printemps arabe égyptien.

Dernière mesure en date, le Conseil supérieur de réglementation des médias a ordonné la fermeture du site d’Al Mashhad pour 6 mois, ainsi qu’une amende de 50 000 livres (soit 2 500 euros), une petite fortune en Égypte. Conformément à une loi récemment adoptée par le Parlement, tout site internet ou compte sur les réseaux sociaux suivi par plus de 5 000 personnes est considéré comme un média et devient susceptible à ce titre de subir les foudres du Conseil supérieur de réglementation.

 

 
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