Après six mois de crise politique au Togo, le dialogue de la "dernière chance" doit s'ouvrir lundi entre pouvoir et opposition, suscitant un mélange d'espoir et d'incrédulité dans ce petit pays ouest-africain.
"C'est le dialogue de la dernière chance. L'opposition et le pouvoir ont intérêt à tout faire pour sortir définitivement ce pays de cette situation d'instabilité", affirme à l'AFP Joël Afandjigan, commerçant à Lomé. "Chaque camp doit mettre un peu d'eau dans son vin".
Pouvoir et opposition ont enfin décidé de se réunir autour de la même table, alors que le président Faure Gnassingbé, actuellement à la tête de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), fait face depuis cinq mois à une très forte contestation populaire.
Quasiment chaque semaine, des marches pour demander sa démission et la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels rassemblent des milliers, voire des dizaines de milliers de personnes.
Edoh Klavissou, conducteur de taxi-moto, n'attend rien du dialogue.
"Le parti UNIR (Union pour la République, au pouvoir) va encore rouler l'opposition dans la farine. Ils vont encore discuter et signer un autre accord, qui ne sera pas respecté par le gouvernement. C'est la même chose et cela nous fatigue. Nous avons trop dialogué dans ce pays".
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