Les pourparlers entre la délégation de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest et la junte au pouvoir au Mali vont continuer ce lundi.
Apres deux jours de discussions samedi et Dimanche, des blocages demeurent toujours entre la délégation de la CEDEAO et le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) autour notamment du retour à l'ordre constitutionnel, le sort du président déchu Ibrahim Boubacar Keïta ainsi que des personnalités arrêtées et la durée de la transition.
« Nous avons pu nous entendre sur certains points mais pas encore sur l'ensemble», s'est exprimé l'ancien chef de l'Etat nigérian, Goodluck Jonathan médiateur de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
L'ancien président nigérian qui a révélé que sa délégation a rencontré le président Ibrahim Boubacar Keita samedi, promet de donner d'amples informations aux médias à la fin des négociations avec les militaires au pouvoir au Mali depuis le 18 août dernier.
« Nous avons vu le président Keïta, il va bien », a confirmé Goodluck Jonathan, chef de la délégation ouest -africaine.
Le colonel Major Ismaël Wagué porte-parole du CNSP présent, a confirmé la poursuite des discussions ce lundi.
Pour l'heure, selon des sources dignes de foi à Bamako, la junte a affirmé qu'elle souhaite diriger pendant trois ans pour revoir les fondements de l'Etat malien dans une transition qui sera dirigée par un organe présidé par un militaire, qui sera en même temps chef de l'Etat.
Selon ces mêmes informations, les militaires auraient donné leur accord pour libérer le président Keïta, qui pourra repartir à son domicile de Bamako et pourrait voyager sans problème pour des soins.
Son Premier ministre Boubou Cissé, arrêté en même temps que lui et détenu dans le camp militaire de Kati, devra, lui, être déplacé dans une résidence sécurisée à Bamako.
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