L'homme qui a inspiré un film hollywoodien sur le génocide rwandais de 1994 a été arrêté pour avoir dirigé des "mouvements terroristes", selon les autorités.
Paul Rusesabagina, un Hutu, est devenu célèbre après que le film Hôtel Rwanda a raconté ses efforts pour sauver des centaines de Tutsis réfugiés dans son hôtel pendant le génocide de 1994.
Il a ensuite lancé un parti d'opposition, qui avait une branche armée basée en République démocratique du Congo.
Environ 800 000 Tutsis et Hutus modérés ont été tués au cours du génocide.
Ils ont été tués par des extrémistes hutus qui ont été chassés du pouvoir par le président Paul Kagame et le Front patriotique rwandais (FPR), dominé par les Tutsis.
M. Rusesabagina, 66 ans, a reçu plusieurs Prix accordés aux défenseurs des droits de l'homme pour ses efforts pour sauver des vies, y compris la médaille présidentielle américaine de la liberté en 2005.
Il a été exhibé par les autorités lors d'une conférence de presse dans la capitale, Kigali, après avoir été arrêté en vertu d'un mandat international.
Il vivait jusqu'à présent en exil. Les autorités n'ont pas dit où il a été arrêté ni donné de détails supplémentaires sur les accusations dont il fait l'objet.
Le nom de M. Rusesabagina a récemment été cité dans une affaire de terrorisme au Rwanda. Le tribunal a reçu des accusations selon lesquelles le groupe rebelle du Front de libération nationale (FLN) aurait reçu de l'aide du président zambien Edgar Lungu en raison de son étroite amitié avec M. Rusesabagina.
Le porte-parole de M. Lungu a nié cette accusation dans une interview à la BBC.
En 2011, M. Rusesabagina a été accusé d'avoir financé la rébellion au Rwanda, mais aucune accusation n'a été portée.
À l'époque, il a nié tout acte répréhensible et a déclaré qu'une campagne de diffamation avait été menée contre lui.
Les critiques du président Kagame l'accusent de ne tolérer aucune opposition.
Plusieurs leaders de l'opposition ont été emprisonnés et d'autres ont fui en exil. Il dit qu'il essaie d'empêcher un retour de la haine tribale.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :