À Accra, les militaires de Bamako ont d’abord l’intention d’écouter attentivement leurs interlocuteurs. Ensuite, ils reviendront sur les motivations du coup d’État, même s’ils n’apprécient pas trop cette expression, pour expliquer ce qui s’est passé ici le 18 août. Sur la question d’une éventuelle remise du pouvoir au civil, un interlocuteur plutôt proche de la junte explique : « Nous allons faire des propositions de sortie de crise. »
Par ailleurs, les résultats des journées de concertation qui se sont achevées ce week-end à Bamako sont contestés par le Mouvement du 5 juin qui a contribué à la chute de l’ancien président. Le M5 accuse la junte d’avoir « tripatouiller les résultats de la rencontre en sa faveur ». « Vous savez bien que pour d’autres participants, ça s’est bien passé, c’était un moment de démocratie », se défend le même interlocuteur tout en rajustant sa caquette.
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