Jacqueville Divisés pour le partage du butin : Des présumés cyberescrocs arrêtés en pleine bagarre

Quatre individus suspectés de pratiquer la cybercriminalité ont été mis à la disposition de la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité, par la brigade de gendarmerie de Jacqueville. C'était le lundi dernier 4 juin 2018.

Selon les informations de sources sécuritaires, ils passaient à tabac l’un des leurs à la plage de la cité balnéaire, quand des éléments des forces de l’ordre, alertées, les ont arrêtés. Ces derniers justifient leur acte par le fait que leur acolyte, qu'ils soumettent à une correction, a caché une partie du butin d'une escroquerie sur internet.

Après leurs aveux, ils ont été tous conduits à Abidjan et mis à la disposition de la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (Plcc), pour continuation d’enquête. Suite à un audit des éléments trouvés en leur possession, par le Laboratoire de Criminalistique numérique (Lcn), il est découvert des photos, des vidéos à caractère sexuel, de faux documents administratifs et des codes de transfert d’argent. De faux profils utilisés par ces derniers qui se faisaient passer pour des Françaises en quête de véritable amour sur les réseaux sociaux, ont aussi été découverts.

A en croire nos sources, lors de l’audition, tous ont déclaré être des cyber-escrocs, tout en pratiquant l’arnaque aux sentiments. Et celui portant les initiales N.O., alias Véronique Dacquembronn, de révéler qu'après deux ans d'exercice de cette activité, K.C., alias Anne Sophie, l'aurait accusé d’avoir détourné son mandat d’un montant de 33 588 Euros soit 22 000 000 F Cfa, fruit de leurs activités cybercriminelles.

C'est donc voulant récupérer son argent à tout prix, que K.C., en association avec les nommés A.D. alias Angela Grâce et D.Y. dit Marie Cécile l'ont séquestré et battu. Il a eu son salut grâce l'intervention des gendarmes. Effectivement, K.C., A.D. et D.Y. ont soutenu les dires de N.O., pour qui, ils ont effectué le déplacement d'Abidjan à Jacqueville, pour juste donner une leçon à N.O. Et de souligner que cette pratique leur a permis de soutirer environ 71 088 Euros, soit 46 562 640 F Cfa à leurs victimes. Poursuivis ainsi pour utilisation frauduleuse d’éléments d’identification de personnes physiques, faux usage de faux, complicité d’escroquerie et tentative d’escroquerie sur internet, les quatre individus ont été déférés devant le Parquet, au tribunal du Plateau.