Comme chaque matin, ce 14 février, ils font une dernière bise à leurs parents avant de partir à l’école. A l’arrêt du bus scolaire qui doit venir les chercher, certains discutent de la journée qui s’apprête à se dérouler au lycée Stoneman Douglas de Parkland, en Floride. Aujourd’hui n’est pas tout à fait comme les autres, c’est la Saint-Valentin. Comme le veut la tradition aux Etats-Unis, fleurs, petits mots d’amour et ballons doivent être distribués dans l’établissement.
Mais à 14h19, tout bascule. Nikolas Cruz, un ancien élève renvoyé à cause de son comportement, pénètre dans l’établissement armé d’un fusil d’assaut. Au hasard, il tire sur ceux qui croisent sa route. Les élèves se réfugient dans les salles de classe, se cachent sous les bureaux, courent dans les couloirs sous les cris et le bruit des balles. Certains parviennent à appeler les secours ou leurs parents.
"Elle ne veut pas parler, elle ne veut pas faire de bruit elle est trop effrayée"
Ces conversations ont été dévoilées par la police jeudi. «Quelqu’un est en train de tirer à Marjory Stoneman Douglas», peut-on entendre un élève chuchoter à son interlocuteur au bout du fil. «Quelqu’un fait quoi ? Allô ? Allô ?», répond l’agent du 911. «Où se cache votre fille ? Dans quelle classe se trouve-t-elle ?», demande un autre agent à une mère en ligne en même temps avec sa fille. «Dans le bâtiment 1200», répond la mère. «Je comprends qu’elle est dans le bâtiment 1200, mais dans quelle classe est-elle ?», «Elle ne veut pas parler, elle ne veut pas faire de bruit elle est trop effrayée», explique la mère.
On peut entendre une autre mère, elle aussi en direct avec son enfant et les secours dire : «Je t’aime, ça va aller. Peux-tu te cacher quelque part ? Peux-tu faire la morte ? S’il tire, tu dois jouer la morte. S’il tire, joue la morte». «Ma fille vient de m’envoyer un message, elle est à Stoneman Douglas et elle dit qu’il y a un tireur, lance encore une autre mère. Elle dit qu’elle est derrière un bureau mais que les tirs étaient très proches. La police est là… il y a eu trois tirs dans la pièce, oh mon dieu, oh mon dieu». «Mais elle va bien, n’est-ce pas ?», demande l’opérateur du 911. «Oui», répond la mère. Une autre maman, explique, elle, avoir reçu un message de son fils. «Il y a des tirs, des tirs, des tirs. Maman, oh Seigneur», lui a-t-il écrit. Au total, 17 personnes ont été tuées dans cette fusillade, l’une des plus meurtrières des Etats-Unis.
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