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Donald Trump s'apitoie sur son sort : "Personne ne m'aime"

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Donald Trump s'apitoie sur son sort : "Personne ne m'aime"
En pleine conférence de presse, Donald Trump s'est plaint que «personne ne [l']aimait». Un exercice d'apitoiement sur lui-même signe d'une certaine fébrilité, alors que les sondages inquiètent à trois mois de l'élection.  

À trois mois de l'élection présidentielle, la fébrilité de Donald Trump se fait sentir à la Maison-Blanche. 


Mardi, le président américain donnait une conférence de presse pour évoquer la crise sanitaire qui a fait 150 000 morts aux États-Unis. Il a été interrogé sur la popularité du Dr Anthony Fauci, le directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, cible des attaques de la Maison-Blanche ces dernières semaines en raison de contradiction avec l'optimisme du président américain sur le Covid-19. 


«C'est intéressant. Il a une très bonne cote de popularité, j'apprécie ça. C'est bien. Parce que, n'oubliez pas, il travaille pour cette administration. Il travaille avec nous. Nous aurions pu prendre d'autres gens. Nous aurions pu prendre quelqu'un d'autre. Ça n'avait pas à être le Dr Fauci. Il travaille avec notre administration et, pour la plupart du temps, nous avons plutôt fait ce que lui et d'autres recommandaient», a-t-il assuré. 


Avant de ramener la situation à lui : «Il a cette cote de popularité élevée, donc pourquoi n'ai-je pas une haute cote de popularité... à propos du virus ? C'est assez curieux. Un homme qui travaille pour nous, avec nous, très étroitement, le Dr Fauci et le Dr Birx, qui est aussi très estimée, on a une haute estime d'eux, mais personne ne m'aime. Ça ne peut être que ma personnalité. C'est tout.» Ces dernières semaines, Donald Trump a vu sa cote de popularité chuter à mesure que le bilan des décès causés par le Covid-19 augmentait aux États-Unis. 


Le graphique réalisé par FiveThirtyEight montre bien comment, à partir du moment où la crise économique a commencé à frapper le pays et la barre des 10 000 morts a été franchie, l'approbation de la gestion de la crise par Donald Trump a progressivement chuté : au 28 juillet, 59,1% des sondés désapprouvaient la politique de l'administration contre 37,4% d'approbation. Cela se traduit, et c'est là où l'inquiétude réside, dans les sondages pour l'élection présidentielle. 


Même s'il les rejette en bloc, et rappelle que les études d'opinion n'avaient pas prédit sa victoire en 2016, Donald Trump est menacé par Joe Biden dans certains États-clés où il s'était imposé en 2016 : en Pennsylvanie, le démocrate a 7 points d'avance, 7,2 points dans le Wisconsin, 7,9 dans le Michigan et 6,3 points en Floride. Plus inquiétant pour la campagne du président sortant, il est en difficulté voire mené dans certains bastions républicains comme le Texas (Biden mène de 0,8 point), l'Arizona (+3,9 points pour Biden), et la Géorgie (Trump n'a que 0,9 point d'avance). 

 Un message sérieux brouillé par des sorties polémiques 


Cela explique le changement d'attitude du milliardaire, qui a ces derniers jours martelé un message plus sérieux vis à vis de la pandémie, appelant au port du masque et au respect des consignes de distanciation physique, après avoir passé des mois à minimiser la gravité de la maladie et à rejeter les mesures de confinement en raison de leur impact nocif sur la santé de l'économie américaine, qui était son principal argument de campagne. 


Mais cette volonté a été mise à mal par plusieurs sorties, notamment sur Twitter. Mardi, le compte de son fils aîné Donald Jr a été bloqué pendant 12 heures car il a partagé, comme le président lui-même, une vidéo colportant de fausses informations sur le Covid-19, dans laquelle un médecin aux sorties passées plus que polémiques assure qu'«un remède existe», brandissant l'hydroxychloroquine comme un traitement alors que la communauté scientifique n'est pas parvenue à cette conclusion, et que le port du masque n'est pas utile pour endiguer la propagation du virus. 


 Lors de son point presse, Donald Trump a évoqué Stella Immanuel et défendu les autres professionnels de santé entendus dans cette vidéo supprimée des réseaux sociaux : «Ce sont des médecins très respectés. Il y avait une femme qui était impressionnante dans ses déclarations, et elle a eu d'énormes succès avec», a-t-il assuré. 


«Je ne sais rien d'elle», a-t-il finir par ajouter, interrogé par un journaliste sur les précédentes affirmations de la pédiatre et pasteur, selon qui certaines maladies gynécologiques seraient causées par des relations sexuelles que les patientes auraient eues avec des démons, de l'ADN d'extraterrestre serait utilisé pour soigner les gens, des reptiliens gouverneraient les États-Unis mais aussi que des micropuces seraient injectées lors de vaccins : «Ils ont trouvé le gène qui rend quelqu'un croyant, donc ils peuvent vacciner contre lui», avait-elle déclaré en 2015.
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