Le gouvernement américain a publié ce vendredi une liste de 39 sociétés d'armement russes avec qui, à partir de janvier, le monde ne devrait plus pouvoir commercer : toute société s'engageant dans des transactions significatives avec ces industries risquent des sanctions des Etats-Unis, a prévenu le département d'Etat.
Parmi les entreprises visées, on trouve de grosses pointures : Rosoboronexport, gros exportateur d'armes et de véhicules militaires, Kalachnikov dont tout le mode connaît l'AK 47, ou encore le constructeur de chasseurs Sukhoï.
Il a fallu les pressions de John McCain et de quelques autres sénateurs pour que le département d'Etat soumette la liste avec 25 jours de retard.
Ces mesures entrent dans le cadre de la loi signée de mauvais gré par Donald Trump cet été. Elle avait été adoptée précisément pour l'empêcher de lever les sanctions unilatéralement par décret, sans l'aval du Congrès. Celui-ci a voulu punir Moscou pour la crise en Ukraine, les cyber-attaques et son ingérence dans les élections de novembre dernier.
Quelles applications ?
Mais ces sanctions seront-elles appliquées ? Le département d'Etat vient en effet de dissoudre le bureau chargé d'en vérifier l'application en laissant la responsabilité à un seul fonctionnaire. Or comme l'a déclaré un ancien du département d'Etat : « Vous pouvez produire des sanctions en série, mais si vous n'avez pas des diplomates pour presser constamment les alliés de les faire respecter, elles seront inefficaces. »
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