Sidiki Bakaba a été assigné devant la justice française par l’Etat de Côte d’Ivoire, pour son implication présumée dans les violences survenues en 2011, durant la crise post-électorale. Il doit répondre de charges lourdes : « meurtre, menaces de mort, complicité de violences, atteinte à la liberté individuelle… ».
Après la signature de la commission rogatoire, il y a quelques jours, cette procédure judiciaire est entrée, ce mercredi 6 juillet 2016, dans une phase plus concrète, avec la comparution de Sidiki Bakaba, devant le juge en charge du dossier, sur demande du parquet d’Abidjan.
Selon nos informations, le cinéaste, comédien et dramaturge, a naturellement réfuté les faits qui lui sont reprochés. De même, il s’est inscrit en faux contre les propos du ministre Joël N’guessan, actuel porte-parole du RDR, qui l’a récemment accusé, lors de son témoignage à la CPI dans le cadre du procès conjoint de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, d’avoir pointé une arme sur sa tempe, le 8 avril 2011.
Ce jour-là, en compagnie de son chauffeur et de ses trois gardes du corps, le ministre Joël N’Guessan avait été intercepté à Cocody, alors qu’ils étaient dans la circulation, par des éléments des forces pro-Gbagbo, conduits par le commandant Séka Séka. Et, sous ses yeux, ses hommes ont été abattus froidement. Caméra au poing, Sidiki Bakaba a filmé, selon les dires de Joël N’Guessan, l’assassinat crapuleux de son chauffeur et de ses gardes du corps.
Interrogé, Sidiki Bakaba a clamé son innocence. Il a confié que son seul tort est d’avoir voulu faire un film sur la crise post-électorale.
Vrai ou faux ?
Il appartient désormais à la justice française de décider de son sort. Mais, compte tenu de sa double nationalité française et ivoirienne, il y a très de peu de chances, si sa culpabilité était établie, qu’il soit extradé à Abidjan. La Constitution française interdit toute extradition hors de la France d’un citoyen français.
Du fait de sa présence en France depuis 2011, Sidiki Bakaba est entendu par la justice française, sur demande du parquet d'Abidjan.
Il se dit optimiste et déclare avoir confiance dans les instances judiciaires françaises.
in Abidjanactu
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :