Le 5 mars 2020 dans le grand amphithéâtre de la Fondation
Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, le Président de la République Alassane
Ouattara avait renoncé à briguer un 3e mandat présidentiel devant le Congrès
qui se réunissait pour la première fois de l’histoire du pays.
« Tout au long de ma
carrière, j'ai toujours accordé une importance particulière au respect de mes
engagements. En conséquence, j'ai décidé de ne pas être candidat en 2020»,
avait déclaré le chef de l’Etat qui faisait ainsi son entrée dans l’histoire du
continent africain en général.
Ainsi cette parcelle de son discours sur l’état de la nation
qui a arraché les applaudissements nourris des députés et sénateurs, avait été
salué par des personnalités et des dirigeants du monde entier. La preuve par le
Président de la République Emmanuel Macron qui a fait un tweet pour féliciter
son homologue ivoirien.
« Je salue la décision
historique du Président @AOuattara_PRCI, homme de parole et homme d’État, de ne
pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce soir, la Côte
d’Ivoire donne l’exemple », avait-il applaudi.
Cinq mois plus tard, au moment où la Côte d’Ivoire s’apprête
à célébrer ses 60 ans d’indépendance, le Président Alassane Ouattara évoquant
un cas de « force majeur » relatif au décès du candidat du RHDP Amadou Gon
Coulibaly et bien d’autres raisons, choisit de ne plus être l’exception
africaine. Ce, en revenant sur l’engagement pris devant le congrès pour se
porter à nouveau candidat pour briguer un mandat supplémentaire.
« Face à ce cas de
force majeure et par devoir citoyen, j'ai décidé de répondre favorablement à
l’appel de mes concitoyens me demandant d’être candidat à l’élection
présidentielle du 31 octobre 2020. Je suis donc candidat à l’élection
présidentielle du 31 octobre 2020. Je peux vous assurer que cette décision,
mûrement réfléchie, est un devoir que j’accepte dans l’intérêt supérieur de la
Nation ; afin de continuer de mettre, sans relâche, mon expérience au service
de notre pays », a-t-il expliqué.
Et d’ajouter : «
Compte tenu de l’importance que j’accorde à mes engagements et à la parole
donnée, cette décision représente un vrai sacrifice pour moi, que j’assume
pleinement, par amour pour mon pays. Par cette décision, je veux aussi prendre
le temps d’achever de préparer la relève. J’entends également renforcer les
actions de rassemblement et de réconciliation de tous nos compatriotes. »
Et pourtant une décision contraire, soit-elle difficile, lui
aurait permis d’inscrire son nom en lettres d’or dans le livre d’histoire du
continent africain. Car, ils sont très peu nombreux, ces dirigeants africains
qui décident d’aller, volontairement, au-delà de deux mandats présidentiels.
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