Dans une lettre adressée à tous ceux de ses partisans qui se plaignent de la qualité des personnes qu'il reçoit à La Haye où il est emprisonné avec l'ancien président Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé a tenu à faire des précisions. Ci-dessous l'intégralité de son adresse.
Chacun a son histoire. Chacun pense à tort ou à raison que son histoire est celle qu’il faut entendre. Tout le monde parle, met en avant son opinion et son vécu, mais le plus souvent sans jamais prendre le temps d’écouter celle de l’autre.
Or, pour savoir comment quelqu’un ronfle, la sagesse recommande de dormir avec lui dans la même chambre. C’est pour quoi, je prends toujours le temps d’écouter l’autre, quel que soit ce qui m’oppose à lui. Ainsi, à la fin il me revient la responsabilité de décider en conséquence et en toute liberté.
Pour dire que je n’ai aucun complexe à rencontrer quelqu’un avec qui j’ai des contradictions principales ou secondaires sur un sujet ou une situation donnée. Je n’ai pas pour habitude de fuir mes adversaires, même pas mes ennemis. Je suis un partisan des débats contradictoires et de la critique constructive. J’ai toujours eu le courage de mes opinions. Ici à La Haye où je suis en prison, je ne rencontre pas que des amis ou des partisans. Je rencontre aussi des personnes anonymes, de farouches adversaires, et même des personnes qui n’ont pas toujours été tendres avec moi.
Avec mes visiteurs, nous parlons de tout, de ce que nous partageons comme idéal, de ce qui nous unit, mais dans le courage nous abordons aussi ce qui nous oppose sans que personne ne renonce à ses principes de vie. On ne sera pas toujours d’accord sur tous les sujets et c’est ce qui fait la beauté de la vie. Je ne suis pas un politicien sectaire qui élève les murs de son propre enfermement. Sur mon chemin, je m’emploie à rassembler au-delà des divergences pour élargir mes soutiens et non les réduire uniquement à mes partisans.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article
Auteur
Commentaire :