Le PDCI-RDA est de nouveau secoué par une crise. Deux militants, Mey Jean Charles Thomas et Gba Golo Patrick, ont saisi le Tribunal de première instance d’Abidjan. Ils remettent en cause la légitimité de Cheick Tidjane Thiam à la tête du parti et demandent l’annulation des décisions prises lors du 9? congrès extraordinaire du 12 mai 2025.
Les plaignants avancent deux grands arguments :
- La nationalité et l’ancienneté : selon eux, Tidjane Thiam aurait perdu sa nationalité ivoirienne après avoir été naturalisé français en 1987. Or, la loi et les statuts du PDCI exigent d’être ivoirien pour diriger le parti. Ils estiment aussi qu’il ne remplissait pas la condition d’ancienneté de dix ans au Bureau politique.
- Des irrégularités au congrès : absence d’une convention d’investiture, non-respect des délais pour transmettre la liste des délégués et absence d’un bureau de séance.
En plus, ils invoquent un « empêchement absolu ». Selon eux, M. Thiam, installé en France depuis plusieurs mois, ne peut plus assurer ses fonctions, surtout après le rejet de sa candidature à la présidentielle du 8 septembre. Ils demandent donc que la vacance du poste soit déclarée et qu’un président intérimaire soit désigné, en l’occurrence le doyen d’âge des vice-présidents.
Le tribunal se penchera sur cette affaire le 2 octobre 2025. Cette contestation intervient dans un contexte déjà tendu, après l’invalidation de la candidature de Tidjane Thiam à la présidentielle par le Conseil constitutionnel.
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