‘’Nous venons d’être reçus en audience par le Premier ministre ce jour relativement au rejet par la Commission électorale indépendante (CEI) de l’inscription sur la liste électorale de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, président du PPA-CI’’, a déclaré M. Ouégnin à sa sortie d’audience.
‘’C’est un problème qui est intimement lié aux droits civils et politiques du président Laurent Gbagbo. Nous en avons discuté en son temps au cours du dernier dialogue politique où nous avons soulevé nos préoccupations par rapport au non-respect de son statut d’ancien chef d’Etat et au non-respect de la décision de la Cours africaine des droits de l’homme et des peuples’’, a-t-il ajouté.
Pour le PPA-CI, qui compte donner la primeur des échanges à son mandant, c’est-à-dire le président Laurent Gbagbo, les recours étant terminés, sans succès, il faut à présent ‘’envisager une solution politique’’ à ce problème qui est d’ordre politique afin de réintégrer M. Gbagbo sur la liste électorale.
Poursuivant, le PPA-CI dit être ouvert au dialogue afin de trouver des réponses politiques à ce problème dans le cadre de l’apaisement sociopolitique, de la réconciliation nationale et de la paix durable dans le pays.
La CEI, organe en charge des élections en Côte d’Ivoire a procédé à la remise officielle de la liste électorale provisoire aux acteurs politiques ivoiriens le samedi 20 mai 2023 à Abidjan, dans le cadre des élections municipales et régionales du 2 septembre 2023. Cette liste provisoire comporte 8 016 796 électeurs.
Quelque 517 personnes privées de leurs droits civils et politiques ont été provisoirement radiées de cette liste. L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo radié de la liste électorale depuis 2020 ne figure toujours pas sur cette nouvelle liste électorale.
Acquitté par la Cour pénale internationale de crimes contre l'humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo reste sous le coup d'une condamnation à 20 ans de prison en Côte d'Ivoire pour le ‘’braquage" de la Banque centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) en 2011.
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