L’épineux problème de la corruption et du racket en Côte d’Ivoire a été soulevé par le patronat ivoirien lors de son échange avec le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, jeudi 6 juillet 2017, dans le cadre de « le Ti’ Déj’ du patronat » de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI), qui s’est tenu au siège du patronat ivoirien, à Abidjan-Plateau.
Répondant à préoccupation, en plus d’avoir indiqué les actions du gouvernement pour juguler ces maux, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a pointé du doigt une des raisons qui, selon ses convictions, sape la lutte la corruption et le racket. « La génération d’aujourd’hui qui a perdu les valeurs » qu’avait la génération passée, sa génération. Parce que cette génération d’aujourd’hui aime les « raccourcis » et les voies détournées pour atteindre ses objectifs plutôt que de privilégier le travail.
« Le gouvernement doit faire sa part, en réglant la question de l’impunité. Mais s’il faut que ces questions pénètrent dans notre tissu social, il y a quelque chose à faire au niveau de l’ensemble de la communauté nationale. Il faut remettre les valeurs que nous croyons justes au goût du jour, il faut que le respect de la chose publique soit à nouveau enseigné et vécu comme étant une chose importante. C’est mon intime conviction sur cette question, il n’y aura de recette totalement magique (…).
« Quand on parle de ce phénomène, on ne voit que les dirigeants, mais le problème, c’est qu’il faut aller à la racine et remettre un certain nombre de valeurs morales dans notre société. Et c’est cela le sens du projet de l’Ivoirien nouveau du président Alassane Ouattara. On doit y travailler tous, pas seulement le gouvernement
Dans son propos liminaire le Premier Gon Coulibaly avait relevé des progrès de la Côte d’Ivoire en matière de bonne gouvernance qui a valu au pays un meilleur classement au niveau de certains indices. Selon lui, la Côte d’Ivoire fait parmi des 10 pays les plus réformateurs au monde. Au niveau du Doing business, elle est passée de la 78e place en 2010 à la 139e place en 2016. En matière de gouvernance, elle passée de la 146e place à la 101e place au niveau de l’indice de perception de la corruption de Transparency international. Et en fin, la Côte d’Ivoire est passée de la 44e à la 21e place selon l’indice Mo Ibrahim de la bonne gouvernance de la Banque Africaine.
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