Révélations sur le communiqué de Soro : Des pressions du RHDP sur le chef du Parlement évoquées

Deux jours après le communiqué du directeur de cabinet de Guillaume Soro, lundi, dans lequel il fait savoir à l’opinion nationale et internationale que son chef, le président de l’Assemblée nationale, n’est pas intéressé par la présidentielle de 2020, des proches du Soro livrent des secrets sur les raisons de ce communiqué, inattendu.

Selon Soir Info qui tient des confidences des proches de Soro, le communiqué du directeur de cabinet a été pondu pour calmer les esprits au sein du RHDP. Parce qu’affirment ces sources, les tenants du pouvoir ont fait pression sur Guillaume Soro parce qu’ils n’ont pas apprécié les propos de chef du Parlement lors de son discours de la rentrée parlementaire, relatifs à l’alternance 2020.

Ces sources indiquent que des responsables au RHDP auraient mal pris le fait que Soro ait montré que « la tendance mondiale était à l’élection de candidats ‘’hors système’’ et que les électeurs sont de moins en moins enclins à obéir aux injonctions des appareils politiques classiques », écrit Soir Info.

Que, pour avoir osé parler de l’alternance 2020 alors que le président de la Conférence des présidents, Henri Konan Bédié, a demandé que personne au niveau du pouvoir ne parle de ce sujet, « on aurait tiré les oreilles à Soro », écrit le journal.

C’est donc pour adoucir les sentiments que Guillaume Soro aurait demandé à son directeur de cabinet de produire le communiqué qui interloque tant. Cependant des sources proches de Soro révèlent que ce communiqué résulte aussi d’une stratégie de communication. On veut souffler le chaud et le froid à la fois. Dans le même camp, tandis qu’un groupe dit que Soro ne sera pas candidat en, un autre va insister pour dire qu’il est le candidat idéal pour 2020.

Comme on peut le voir avec la sortie du député Abel Djohoré, au lendemain du communiqué, qui répond au directeur de cabinet que son communiqué est « inopportun et improductif » car « C’est le peuple, qui décide. Et la voix du peuple, c’est la voix de Dieu. Et les élus et politiques, que nous sommes, qualifiés à tort ou à raison de proches de SORO, à l’écoute des populations, nous ne faisons que traduire leurs profondes aspirations en faits et actes ».